Il est l’une des voix majeures de la diaspora sénégalaise. Installé au Canada depuis près de trente ans, Élage Diouf, auteur-compositeur-interprète et maître percussionniste, n’a jamais rompu le lien avec son pays natal. Engagé, talentueux et profondément patriote, l’artiste a toujours su mettre son art au service de grandes causes, notamment à travers son dernier album Saytu, porteur d’un message de conscience.
Mais derrière le sourire et la passion, l’amertume affleure. Invité dans l’émission People spécial sur iGFMTV, Élage Diouf est revenu sur un épisode douloureux : son absence incomprise lors des célébrations de la victoire du Sénégal à la « CAN 2021 ».
« J’étais là lors de la CAN. Mais j’étais très déçu du fonctionnement de l’organisation. Je suis patriote, j’aime mon pays, mais je trouve que les responsables qui ont eu à organiser les événements sportifs n’ont pas fait leur travail », confie-t-il avec franchise dans cette vidéo exploitée par Senego.
Alors que sa chanson « Foulaak Fayda », véritable hymne populaire, était diffusée en boucle sur les radios et dans les fan zones, l’artiste n’a jamais été sollicité par les autorités pour participer aux festivités.
Mais au-delà de l’aspect artistique, c’est l’humain qui parle. Élage Diouf ne cache pas sa frustration face à ce qu’il considère comme une indifférence des instances étatiques.
« J’aurais aimé, vu que je suis au Sénégal, aller dans les fan zones, échanger avec les supporters. Encore une fois, je suis très déçu du gouvernement parce que j’ai quitté le Canada, laissé mon travail pour venir ici. Jusqu’à présent, je n’ai jamais été contacté. »
Des propos qui traduisent une blessure profonde. Car pour lui, l’engagement ne se limite pas à des mots ou des chansons : il implique des sacrifices réels. Venir du Canada pour soutenir son pays, c’était un acte fort. Mais en retour, l’artiste attendait au moins une reconnaissance symbolique.
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