Le Collectif Noo Lank constate avec une vive préoccupation la dégradation continue des conditions de vie des Sénégalais. Les prix de certaines denrées de première nécessité, des loyers, de l’électricité atteignent des niveaux insupportables. Le panier de la ménagère se vide chaque jour un peu plus, pendant que les revenus stagnent et que la précarité s’installe.
Au lieu d’alléger ce fardeau, le gouvernement a choisi d’imposer une taxe sur les transferts monétaires. Cette mesure frappe directement la solidarité familiale, dernier recours de millions de foyers.
Comme si cela ne suffisait pas, le Premier Ministre a évoqué à Milan, devant ses militants, le lancement d’un « Diaspora Bond » dans le cadre de la présentation de son « plan de redressement économique et social ». Cet instrument, présenté comme une innovation, est en réalité un aveu d’échec qui traduit l’incapacité à mobiliser les ressources internes, l’incapacité à réduire le gaspillage et la corruption, l’incapacité à instaurer une gouvernance rigoureuse et transparente. Après avoir taxé les transferts, l’État veut encore tendre la main à la diaspora.
Pendant que le peuple endure, le train de vie de l’État reste intact. Les fonds politiques sont restés inchangés, voire augmentés pour certaines institutions, tandis que les avantages indécents d’une minorité de responsables publics (comme les fonds communs) continuent d’être maintenus. Le contraste est criant entre les souffrances quotidiennes des citoyens et les dépenses somptuaires au sommet de l’État. Dans le même temps, les autorités multiplient les déclarations interminables, mais sans jamais accompagner d’actes concrets et impactants pour soulager les consommateurs.
Le paradoxe du marché sénégalais illustre cette impasse : sur le sucre, ce sont les importations qui stabilisent les prix, car lorsque celles-ci sont restreintes, une poignée d’entreprises en situation de quasi-monopole impose ses tarifs au détriment des consommateurs. Sur l’oignon et d’autres légumes, le problème ne réside pas dans la production mais dans la conservation. Faute d’infrastructures adaptées, les cultivateurs sont contraints de brader leurs récoltes ou de les laisser pourrir, alors que des chambres froides renforcées et des capacités de stockage permettraient de stabiliser durablement les prix et de soutenir la production locale.
Ces réalités démontrent que la lutte contre la vie chère exige des réformes structurelles et courageuses qui nécessitent de briser les monopoles, de soutenir les cultivateurs, d’investir dans des infrastructures de conservation et réorienter la fiscalité au service des ménages plutôt qu’au maintien de privilèges pour quelques-uns.
Fidèle à son engagement, Noo Lank appelle les citoyens à protester contre ces politiques injustes et à rester mobilisés pour leur dignité, la justice sociale et la réduction effective de la vie chère.
Nous n’excluons pas de mobiliser toutes les forces concernées pour la vitalité du pouvoir d’achat des ménages.
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Le Secrétariat Exécutif National (SEN)
Ce Mardi 23 Septembre 2025
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Senegal7
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