L’interpellation puis la remise en liberté de Madiambal Diagne en France continuent d’alimenter les débats au Sénégal. L’ancien président de la Cour d’appel de Kaolack, le magistrat Ousmane Kane, apporte son éclairage sur les enjeux judiciaires de cette affaire.
« La nouvelle de l’interpellation de Madiambal Diagne fait l’actualité ; certains s’en délectent, d’autres s’en offusquent », observe dans L’Obs le magistrat à la retraite. « Une troisième lecture est possible et elle emporte ma faveur : il s’est livré à la police après avoir fini de ficeler son dossier de défense. »
A l’en croire, « Une personne recherchée peut finalement décider de se rendre pour cesser d’être un fugitif que la simple vue d’un homme de tenue fera paniquer ».
Pour le magistrat Ousmane Kane, l’ancien directeur du journal Le Quotidien ne compte pas se laisser faire. « Madiambal va sans aucun doute s’évertuer à démontrer que les poursuites le visant sont politiques », estime-t-il. « Il pourra certainement compter sur l’aide de la société Ellipse Projects, qui avait contracté avec l’État du Sénégal et qui a d’ailleurs déjà annoncé la couleur dans la presse. »
Le journaliste et patron du groupe Avenir Communication avait été arrêté ce mardi en France, plusieurs semaines après avoir quitté le Sénégal. Cette interpellation fait suite à un mandat d’arrêt international émis par la justice sénégalaise dans le cadre d’une affaire de blanchiment de capitaux.
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