Des milliers de personnes ont manifesté ce mardi dans la ville de Gabès, dans le sud-est de la Tunisie, pour protester contre la pollution issue d’un complexe de production chimique. Le mouvement, qui s’inscrit dans le cadre d’une grève générale, a été initié par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la principale centrale syndicale du pays.
Les participants ont dénoncé les effets des émissions de gaz et des déchets du complexe industriel, qu’ils accusent d’être à l’origine d’une importante pollution environnementale et de divers problèmes de santé. Selon un correspondant de l’agence Anadolu sur place, les manifestants brandissaient des pancartes avec des slogans tels que « Unis pour mettre fin aux crimes environnementaux à Gabès » ou encore « La justice climatique n’est pas un privilège, c’est un droit ».
La mobilisation s’est intensifiée à la suite d’un incident survenu en septembre, au cours duquel des émanations de gaz provenant de l’usine avaient provoqué des difficultés respiratoires chez plusieurs collégiens. Cet événement a ravivé les inquiétudes des populations locales. « La pollution n’est pas notre destin », ont scandé des protestataires. Le complexe chimique, qui traite notamment du phosphate, est situé à environ quatre kilomètres du centre-ville, dans une zone résidentielle où vivent près de 18 000 personnes.
En réponse à cette contestation croissante, le président tunisien Kaïs Saïed a demandé que des mesures soient prises pour mettre un terme à cette pollution. Lundi, devant le Parlement, le ministre de l’Approvisionnement et du Logement, Salah Zuwari, a pour sa part assuré que le gouvernement apporterait des solutions « urgentes et exceptionnelles » à cette situation.
Lire l’article original ici.