Dans l’affaire qui secoue l’ancienne ministre des Mines, Sophie Gladima, le décor frôle l’absurde : un centre de gravimétrie jamais sorti de terre, un terrain introuvable, mais un témoin imperturbable. Ibrahima Issa, entrepreneur en première ligne, assure qu’il a « planqué » les 73 millions restants à la Caisse des Dépôts. Selon lui, les fonds dorment bien, au frais. Gladima, de son côté, clame son innocence…
Dans le dossier visant Aïssatou Sophie Gladima, ancienne ministre des Mines, le premier à être entendu en qualité de témoin a été le Sénégalo-libanais Ibrahima Issa.
Dans le cadre de l’enquête visant l’ex-ministre des Mines, Sophie Gladima, la Haute Cour de justice a entendu le premier témoin, Ibrahima Issa, entrepreneur chargé du Centre de gravimétrie de Kédougou.
Il affirme avoir réalisé 75 % du chantier, évalué à 193 millions de FCFA, et avoir déposé les 73 millions restants à la Caisse des dépôts, faute de terrain pour achever les travaux.
Il précise n’avoir jamais eu de contact direct avec Gladima, traitant uniquement avec le Dage du ministère. De son côté, l’ancienne ministre rejette toute accusation de détournement, évoquant une procédure budgétaire classique et des blocages administratifs locaux pour expliquer les retards.
Son avocat dénonce un dossier « vide » et annonce une demande de liberté provisoire, ainsi qu’un recours pour obtenir un non-lieu.
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