La Ville de Dakar s’oriente vers un changement radical dans la gestion des espaces funéraires, notamment au cimetière de Yoff. Face à la pression foncière croissante et au manque d’espace, de nouvelles mesures seront prochainement appliquées, notamment l’interdiction des constructions de tombeaux dans certaines zones.
C’est ce qu’a annoncé Cheikh Oumar El Foutiyou Bâ, Directeur des services techniques de la Ville de Dakar, dans un entretien accordé à Soleil.sn exploité par Senego, et portant sur la modernisation des cimetières. Il informe que les nouvelles inhumations sur la réserve en cours d’aménagement à Yoff suivront désormais le modèle de Bakhiya de Touba, c’est-à -dire des enterrements sans construction en surface.
« Il ne sera plus permis de faire des constructions. Pour la réserve de Yoff, nous allons commencer à enterrer comme à Bakhiya de Touba », a-t-il précisé.
Pour accompagner cette réforme, la Ville de Dakar travaille à la mise en place d’un modèle de stèle uniformisé, inspiré de celui observé dans les cimetières militaires américains. Ces stèles, proposées aux familles à un coût symbolique, viendront remplacer les tombeaux souvent imposants et inégalement répartis selon les moyens financiers des défunts.
« Cela renverrait au principe d’égalité et d’équité. L’objectif est d’éliminer les distinctions visibles entre les familles aisées et celles qui ne le sont pas », a expliqué le directeur, qui déplore les disparités actuelles dans les cimetières de la capitale.
Ce modèle pourrait être étendu aux cimetières chrétiens également en cours d’aménagement. L’enjeu est de taille dans une ville où les 26 hectares du cimetière de Yoff sont déjà consommés aux trois quarts, limitant toute possibilité d’extension future.
Ces nouvelles dispositions visent donc à optimiser l’espace, uniformiser l’apparence des sépultures et instaurer une meilleure gestion du foncier funéraire, dans un esprit d’équité et de respect de la dignité humaine.
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