2:29 pm - 23 octobre, 2025


Après les allégations et les vives critiques au sujet de l’altercation avec un policier devant le palais de la République, Bentaleb Sow s’est fendu d’un post, mercredi, pour rétablir la vérité.

Texte in extenso 

Rétablir la vérité

Depuis quinze mois, j’ai l’honneur de servir l’État au sein du Palais de la République.
Je mesure chaque jour le poids et la responsabilité de cette mission.
Je connais les règles, les périmètres d’accès et les protocoles qui régissent cet espace hautement sensible.
Je m’y conforme avec rigueur et loyauté, tout en veillant à exercer mes fonctions dans le respect strict de mes collègues, des institutions et de chaque citoyen.

La semaine dernière, alors que j’accompagnais le Chef de l’État dans une mission officielle au Rwanda, un récit totalement erroné a été publié à la Une d’un groupe de presse, avant d’être repris sans discernement par certains sites d’information.
Ce texte, truffé d’inexactitudes et de contre-vérités, m’a prêté des propos que je n’ai jamais tenus et un comportement qui ne saurait m’être attribué.
J’y ai été dépeint de manière caricaturale, dans un récit dont pas même l’heure à laquelle l’incident est censé s’être produit n’est exacte. Oui ! même pas l’heure ; c’est dire l’ampleur de la fiction.
Tout y est inventé, construit de toutes pièces, et je ne suis malheureusement pas le premier à en faire les frais.

Les faits, les vrais, sont d’une grande simplicité :
un motard de la police, non affecté à ce secteur et censé assurer l’escorte d’un membre du gouvernement, a entrepris de m’interpeller avec une brusquerie injustifiée, m’interdisant un passage qui, en réalité, ne l’était nullement.
Je lui ai répondu avec calme, mais avec la fermeté que requiert la défense du droit.
Il n’y eut ni esclandre, ni outrage, ni refus d’obtempérer.
Les agents présents m’appelaient d’ailleurs par mon nom, preuve que mon identité leur était parfaitement connue.
Je n’ai donc pas eu à me présenter, et personne ne me l’a demandé.

Je tiens à préciser que jamais je ne me suis prévalu de ma fonction pour imposer quoi que ce soit.
Je suis, avant tout, un citoyen respectueux des lois et des forces de l’ordre, conscient que toute autorité, aussi élevée soit-elle, demeure soumise à un devoir d’exemplarité.

Ce que je déplore, c’est la légèreté avec laquelle certains médias ont choisi de relayer un récit aussi approximatif, sans le moindre recoupement, tout en adoptant un ton péremptoire, mêlant insinuations et jugements de valeur.
Fort heureusement, d’autres organes de presse, plus précautionneux, se sont abstenus de diffuser cette fausse information ou ont pris l’initiative de recueillir ma version des faits.
Je leur en suis reconnaissant.

J’avais d’abord choisi de garder le silence, par souci de mesure et de responsabilité.
Je ne voulais pas détourner l’attention de l’opinion nationale de sujets autrement plus importants, notamment la déclaration de la Directrice générale du FMI sur la dette cachée, ou encore l’agenda diplomatique du Président que j’accompagnais à Kigali et à Nairobi.
Mais face à la persistance de ces fausses allégations, il m’a semblé nécessaire de rétablir la vérité, sans passion ni polémique, mais avec clarté et sérénité.

Je veux exprimer ici ma gratitude envers celles et ceux, collègues, amis, citoyens, qui, spontanément, ont reconnu la supercherie et l’ont dénoncée dans les publications et commentaires.
Cette vigilance citoyenne rappelle qu’en dépit du tumulte médiatique, notre peuple sait distinguer la vérité du travestissement.

Je ne mets en cause ni un corps, ni une institution, encore moins nos forces de sécurité.
Je dénonce uniquement le comportement isolé d’un individu, et la dérive d’une certaine presse prompte à publier avant de vérifier.

Enfin, je souhaite conclure par une réflexion.
Lorsqu’on évolue dans le cercle du pouvoir, il n’est pas rare d’être la cible d’attaques, parfois injustes, souvent calculées.
Cela ne me trouble pas.
Je reste convaincu que la meilleure réponse réside dans la constance, la retenue et la droiture.
C’est dans cette posture que je continuerai à servir, fidèle à mes principes, à ma mission et à l’exigence morale que commande toute proximité avec le Chef de l’État.

Fraternellement.

Birama Thior – Senegal7

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