Le Sénégal a célébré la Journée Internationale de la Sécurité sanitaire des aliments (JISSA), le mercredi 18 juin 2025. Cette journée, initiée par la FAO et l’OMS, a été l’occasion pour les ministères concernés de mettre en avant les progrès réalisés en matière de sécurité sanitaire des aliments, tout en abordant les enjeux et défis actuels pour garantir des aliments sûrs, sains et de qualité à la population.
L’OMS estime qu’environ une personne sur dix dans le monde tombe malade chaque année après avoir consommé des aliments contaminés, entraînant près de 420 000 décès. En Afrique, le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal rapporte plus d’un demi-million de décès annuels dus à des diarrhées d’origine alimentaire ou hydrique. Les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement touchés.
Selon Serigne Mbaye, Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, les aliments insalubres causent une perte annuelle estimée à 95 milliards de dollars dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, dont 15 milliards en dépenses médicales. Il a souligné les initiatives stratégiques du Sénégal pour renforcer son système de sécurité sanitaire des aliments, notamment l’élaboration d’un plan stratégique national en 2023, avec l’appui de l’OMS. Ce plan se concentre sur la gouvernance de la Sécurité sanitaire des aliments (SSA), la gestion des risques, le renforcement des capacités nationales, la surveillance des maladies d’origine alimentaire, l’amélioration de la qualité des produits et la communication sur les risques. « Au Sénégal, le Codex alimentarius constitue aujourd’hui la référence mondiale en matière de normes alimentaires, garantissant à la fois la protection des consommateurs et la conformité au commerce international », a déclaré Serigne Mbaye.
Le thème de cette 7ème édition de la JISSA était : « Sécurité sanitaire des aliments : la science en action ». Ousmane Mbaye, Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, a expliqué que l’évaluation des risques sanitaires liés aux aliments s’appuie sur des données scientifiques fiables, issues des plans de contrôle et de surveillance, des travaux de recherche et des innovations technologiques. Il a insisté sur l’importance de la SSA pour préserver la santé publique, garantir la sécurité alimentaire et soutenir la compétitivité des filières agricoles et agroalimentaires. « Une gestion efficace de la SSA requiert une mobilisation sans faille de toutes les parties prenantes, dans l’esprit de l’approche “Une seule santé”, qui établit le lien indissociable entre la santé humaine, la santé animale et la préservation de notre environnement », a-t-il affirmé. Il a ajouté que son ministère œuvre pour l’inspection et le contrôle des denrées alimentaires, la prévention des maladies zoonotiques, la lutte contre la résistance aux antimicrobiens et la gestion des résidus chimiques. Il a enfin rappelé que la sécurité sanitaire des aliments est la responsabilité des autorités publiques, mais nécessite l’implication de tous les acteurs : laboratoires, producteurs, transformateurs, distributeurs, restaurateurs, associations de consommateurs et société civile.
Sud Quotidien a rapporté ces informations à l’occasion de la JISSA.
Lire l’article original ici.