Face aux dénonciations du Premier ministre sur les dérives dans les structures publiques, Abdou Fouta Diakhoumpa, formateur à l’École nationale d’administration (ENA), appelle à une refonte des processus de nomination dans l’administration. « Il ne suffit pas de pointer les dysfonctionnements. Il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut », insiste-t-il.
Selon lui, le problème n’est pas uniquement partisan. « Quelle que soit la personne nommée, au Sénégal, nous avons des compétences. Mais encore faut-il savoir les identifier et les évaluer sur des bases objectives. Il faut des critères clairs, une éthique de travail et une capacité à rendre compte », souligne le formateur.
Abdou Fouta Diakhoumpa propose une évaluation régulière des responsables publics : « On ne peut plus se contenter d’aligner des profils sans vérifier leur efficacité. La culture de la performance doit primer sur les calculs politiques ou les allégeances personnelles. »
Pour lui, la sortie du Premier ministre constitue une alerte salutaire, mais elle doit s’accompagner de mesures concrètes : « Ce n’est pas seulement un constat. C’est une stratégie à mettre en œuvre. Et il revient au gouvernement de montrer l’exemple. »
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