Un rassemblement de soutien à Nicolas Sarkozy s’est tenu ce mardi matin à Paris, devant le domicile de l’ancien chef de l’État. Cette mobilisation, initiée par ses fils Louis et Pierre, a précédé son incarcération prévue dans la journée à la maison d’arrêt de la Santé.
Selon les informations de l’agence Anadolu, une centaine de personnes se sont réunies dès 8 h 30 dans le 16ᵉ arrondissement de la capitale. L’appel avait été lancé sur les réseaux sociaux « par amour » et « rien d’autre ». Sur place, des sympathisants ont scandé le nom de l’ancien président et entonné la Marseillaise pour lui témoigner leur soutien. Cette incarcération fait suite à sa condamnation, le 25 septembre, à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.
L’avocat de Nicolas Sarkozy, Christophe Ingrain, a indiqué sur BFMTV que son client serait incarcéré à 10 heures et qu’une demande de remise en liberté serait déposée « très rapidement ». Il a précisé qu’il n’y aurait « pas de régime de faveur » et que son placement à l’isolement était justifié par des « menaces physiques », ajoutant : « On l’enferme seul pour éviter qu’un autre ne le frappe. » Selon son conseil, l’ancien président a « la volonté d’écrire » en détention pour décrire « l’injustice dont il est la victime ».
Sébastien Cauwel, directeur de la prison de la Santé, a confirmé sur RTL que Nicolas Sarkozy serait placé « au sein du quartier d’isolement » et qu’il serait « seul en cellule », avec des promenades et un accès à une salle d’activités également en solitaire. Il a souligné que « ce n’est pas un régime dérogatoire ». Comme notre rédaction l’évoquait, la famille de l’ancien président s’était préparée à cette échéance.
Cette affaire a également suscité des réactions politiques. Le procureur général Rémy Heitz a estimé sur Franceinfo qu’une éventuelle visite du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, à Nicolas Sarkozy pourrait être perçue comme « un risque d’atteinte à l’indépendance des magistrats ». De son côté, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, a qualifié la réception de l’ancien président par Emmanuel Macron à l’Élysée la veille d’« anomalie » et de « pression sur la justice ».
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