1:09 pm - 19 juin, 2025

Le Parquet a requis six mois d’emprisonnement, dont trois avec sursis, et une amende de 200.000 francs CFA contre Moustapha Diakhaté. Le verdict sera rendu le 2 juillet. L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (Bby, ex-majorité de 2012 à 2024) était jugé mercredi 18 juin devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour « offense au chef de l’État et à une personne exerçant une partie des prérogatives présidentielles ».

Moustapha Diakhaté risque trois mois de prison supplémentaires, cinq mois après sa libération le 24 janvier 2025, après deux mois de détention. Il a comparu mercredi 18 juin devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour « offense au chef de l’État et à une autorité détenant une partie des prérogatives présidentielles ».

Devant les juges, Moustapha Diakhaté a dénoncé les poursuites. « Quand l’enquêteur avait commencé à m’interroger, j’avais honte parce que je pensais qu’on allait me poursuivre pour des faits plus sérieux », a-t-il déclaré, avant d’ajouter, s’adressant au représentant du Parquet : « Ce même procureur n’a pas eu le temps de poursuivre Ousmane Sonko lorsqu’il a appelé Bassirou Diomaye Faye de Serigne Ngoundou. C’est l’insulte la plus grave qu’il ait entendue depuis qu’il est élu président de la République. Ousmane Sonko a utilisé ce sobriquet dont tout le monde connaît la signification. Or, Serigne Ngoundou veut dire : un faux marabout, celui qui ne dit pas la vérité ».

Moustapha Diakhaté a poursuivi : « Je n’ai fait que chanter l’hymne de la République, pour qu’on ne la clochardise pas. Un gougnafier, c’est quelqu’un qui ignore ce qu’il fait. Un président de la République peut se tromper. Il faut donner du respect au Président de la République. J’avais honte devant les policiers. Je ne pensais pas qu’on allait me poursuivre pour cela ».

Ses avocats, Mes El Hadji Amadou Sall, El Hadji Diouf, Oumar Youm et Antoine Mbengue, ont contesté l’analyse du Parquet, qui, selon eux, n’a présenté que des synonymes approximatifs de « gougnafier » sans prouver l’intention d’offenser. Estimant que « ce que notre client a dit manque peut-être de révérence, mais ce n’est pas une offense au chef de l’État », la défense a invité le tribunal « à ne pas se substituer à un tribunal d’opinion politique ». « On ne peut retirer à un opposant le droit à la critique. Qu’on nous emprisonne 1000 ans, on continuera à dénoncer les dérives pour restaurer l’orthodoxie républicaine. »

Le Parquet a rappelé que « gougnafier » signifie : « bon à rien, rustre, goujat ». Selon Sud Quotidien, l’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 2 juillet.

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