Dans un ton ferme et sans équivoque, le président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé sa volonté de lutter sans relâche contre la corruption, en insistant sur la reddition des comptes comme pilier fondamental de la gouvernance. Lors de son face-à-face avec la presse, il a déclaré : « Nous devons tous combattre la corruption parce qu’aucun pays ne peut se développer avec ce fléau », avant d’ajouter qu’il prendrait les mesures nécessaires, « même s’il faut relever l’auteur de ses fonctions », lorsqu’il est informé d’un cas de corruption.
Saluant le travail des corps de contrôle – Cour des comptes, OFNAC et autres – le chef de l’État a promis que leurs rapports seraient présentés aux Sénégalais. Il appelle ces derniers à jouer leur rôle citoyen : « Il appartiendra aux Sénégalais de mettre la pression sur la justice pour qu’elle fasse son travail. »
« Le temps de la justice n’est pas le temps politique, mais il doit être celui du peuple, au nom duquel cette justice est rendue. On ne peut pas identifier des personnes épinglées par des rapports, et laisser la justice fonctionner au ralenti », a-t-il souligné, en référence claire à l’impératif de reddition des comptes. Tout en reconnaissant un déficit de ressources humaines dans le système judiciaire, le président a assuré que des efforts sont en cours, notamment par le renforcement des recrutements au Centre de formation judiciaire.
Enfin, Diomaye Faye a insisté sur la séparation des pouvoirs : « Nous ne mettrons aucune pression politique pour orienter leurs décisions, ce n’est pas notre façon de gouverner. » Pour lui, si une personne est épinglée par un rapport, « chaque Sénégalais a le droit que la justice fasse son travail. »
Rappelons que le ministre de la justice Ousmane Diagne avait déploré le mercredi 2 avril à l’Assemblée national les critiques sur la lenteur de la justice.
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