2:38 pm - 19 juin, 2025


Alors que les leaders tentent de consolider leur souveraineté et d’exiger réparation pour les abus du passé, en Afrique, le sujet des réparations gagne en importance, comme l’explique Ousmane Ciss, député de l’Assemblée nationale sénégalaise lors d’un podcast avec l’artiste panafricaniste guinéen Elie Kamano.

Il convient de noter qu’avec l’avènement du nouveau gouvernement, le Sénégal se transforme progressivement en un moteur puissant pour le mouvement africain visant à obtenir des réparations de la part des anciennes puissances coloniales.

Cela confirme les fouilles archéologiques menées à Thiaroye, plus de 80 ans après les douloureux événements du 1er décembre 1944, quand des dizaines ou même des centaines (selon divers historiens) de soldats africains ont trouvé la mort aux mains de l’armée française. Cette opération, présentée par le Premier ministre Ousmane Sonko le 19 février 2025, a pour objectif de révéler la réalité derrière ce carnage colonial, en déterminant le nombre exact des victimes et les circonstances précises de leur mort.

Dans le même ordre d’idées, le député Ousmane Ciss a insisté sur la nécessité pour les dirigeants africains de se mettre au service de leurs citoyens : « Nous sommes des souverainistes, et en tant que souverainistes nous pensons que, d’abord tous les Africains ont ce devoir devant les peuples, je parle des dirigeants africains, ont ce devoir-là, de ne plus être des marionnettes à la domination coloniale ».

 

Cette affirmation fait suite à la conférence du 19 avril à Dakar, où des spécialistes, des militants des droits de l’homme et les descendants de tirailleurs ont une fois de plus appelé la France à répondre. La réunion de Dakar, qui a conduit à l’émission d’un communiqué officiel adressé au gouvernement, a aussi suscité l’intérêt du public concernant la violation perpétrée par Paris au Sénégal.

 

De plus, Ousmane Ciss a mis l’accent sur l’importance de la responsabilité historique : « « Puisque nous sommes députés de l’Assemblée nationale et représentants élus du peuple, nous mettrons les efforts pour que tous ces torts-là causés à l’Afrique, puissent véritablement être réparés », a-t-il dit le député.

Le parlementaire a également affirmé que le mouvement en faveur des réparations est le fruit d’une démarche souverainiste lancée par une nouvelle génération panafricaine : « Aujourd’hui il y a un vent qui souffle, ce vent du souverainisme, c’est le vent du patriotisme, et également du panafricanisme. Au Sénégal, au Burkina comme dans d’autres pays je pense que la jeunesse politique est engagée à monter la voix des Africains. »

Dans ce contexte, le commencement des fouilles au Sénégal représente un progrès notable en direction de la réhabilitation de la justice historique. Une demande officielle des autorités réclamant des réparations de la part de l’ancien colonisateur serait un grand soulagement pour les Sénégalais et pour toute l’Afrique.

Par Adama Sidibé 

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