Le monde du football est une nouvelle fois secoué par un drame humain inacceptable. Le jeune gardien sénégalais Cheikh Touré, parti au Ghana dans l’espoir de passer des tests au Maroc, a été kidnappé puis assassiné par un réseau d’arnaqueurs se faisant passer pour des recruteurs.
Face à cette tragédie, le journaliste français Anthony PLA, très impliqué dans le suivi du football africain, a pris la parole avec fermeté sur ses réseaux sociaux pour dénoncer un fléau qui touche de plus en plus de jeunes joueurs : les faux agents, les arnaques aux essais, les promesses de carrière contre de l’argent.
« Que ceux qui rêvent de devenir pro lisent bien tout ceci », commence-t-il, avant de détailler les mécanismes d’arnaques utilisés par des individus sans scrupules.
Des faux agents, des faux clubs et des fausses promesses
Selon Anthony PLA, ces réseaux sont bien organisés : ils usurpent l’identité de clubs, se présentent comme agents officiels, et montent de fausses opérations de recrutement. Leur objectif est simple : extorquer de l’argent aux familles, souvent en détresse, en leur promettant des essais à l’étranger.
« Aucun club sérieux ne donne un essai à un joueur qu’il n’a jamais vu lui-même. Ça ne fonctionne pas comme ça », rappelle le journaliste, prenant en exemple de jeunes Africains abandonnés en Biélorussie après avoir payé 3 millions de FCFA pour rejoindre “l’espace Schengen”.
Anthony PLA énumère avec précision les points que tout jeune joueur et sa famille devraient connaître :
On ne devient pas footballeur en écrivant à des gens sur Internet. Si un club est vraiment intéressé, il prend en charge tous les frais : voyage, visa, hébergement. Si on vous demande de l’argent, c’est une arnaque. Un joueur de moins de 18 ans (non-européen) ne peut pas signer en Europe, c’est interdit par la FIFA. Le meilleur chemin reste de jouer dans une bonne académie en Afrique, ou percer dans un championnat local sérieux. Le talent seul ne suffit pas. Il faut aussi le bon contexte, les bonnes structures, la visibilité et la discipline.
Un drame évitable, un combat à mener
Pour Anthony PLA, cette affaire n’est pas un cas isolé. Des dizaines de jeunes vivent ce genre de situations chaque année, parfois sans que l’on entende parler d’eux. C’est pourquoi il en appelle à la responsabilité collective :
« Les clubs, les académies, les entraîneurs, les encadreurs, et surtout les parents, vous devez rester vigilants. Ces drames se produisent beaucoup trop souvent. »
Il conclut son message par un hommage sobre et fort :
« Mes sincères condoléances à la famille et aux proches de Cheikh Touré. »
PIN SÉNÉGAL 7
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