1:32 am - 20 juin, 2025

Le secteur bancaire sénégalais continue d’afficher une santé financière robuste. À la clôture de l’exercice 2024, les établissements bancaires installés au Sénégal ont enregistré un résultat excédentaire provisoire de 205,4 milliards de FCFA, soit une progression de 27,9 % par rapport à l’année précédente. C’est ce qu’a révélé Bassirou Sarr, directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget, lors de l’ouverture de la 44ᵉ session du Conseil national du crédit, renseigne nos confrères du site rts.sn visité par Senego.

Selon lui, les encours de crédits ont atteint 7 814 milliards de FCFA à fin mars 2025, en hausse de 7,6 % sur un an. Néanmoins, il a alerté sur une légère détérioration de la qualité du portefeuille bancaire, avec un taux de créances en souffrance (nettes des provisions) qui est passé de 3,4 % à 4,2 %.

Sur le plan prudentiel, les banques respectent globalement les normes en vigueur. Le ratio moyen de solvabilité s’établit à 14,4 %, bien au-delà du seuil communautaire fixé à 11,5 %.

Du côté de la microfinance, les indicateurs sont également orientés à la hausse. Les crédits octroyés aux membres et clients ont augmenté de 4,5 %, atteignant 7 413 milliards de FCFA en mars 2025. Toutefois, le taux de dégradation brut a connu une hausse significative, passant de 5,4 % à 8 % en un an.

Selon la même source, la réunion du Conseil a aussi permis de revenir sur les dernières orientations de la politique monétaire. La BCEAO a en effet abaissé son taux directeur de 3,5 % à 3,25 %, et celui du guichet de prêt marginal de 5,25 % à 5 %.

Ces décisions interviennent dans un contexte de ralentissement de l’inflation, passée de 2,9 % au 4ᵉ trimestre 2024 à 2,3 % début 2025. Une tendance expliquée par une amélioration de l’offre de produits importés, notamment énergétiques, et par les mesures de politique monétaire appliquées depuis près de deux ans.

Les projections tablent désormais sur une inflation de 2,2 % en 2025, contre 3,5 % en 2024. M. Sarr a salué les avancées du Conseil national du crédit, notamment à travers la création d’un comité de suivi des recommandations et l’élaboration d’un tableau de bord décisionnel.

Il a également mis en lumière l’initiative du directeur national de la BCEAO, François Sène, visant à repenser le modèle économique de la filière arachidière et à mettre en place un dispositif de financement plus performant pour soutenir la campagne agricole.

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