6:12 am - 21 juin, 2025

À compter du 1er juin 2025, Google appliquera une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 18 % sur l’ensemble des services numériques proposés aux utilisateurs situés au Sénégal. Cette mesure fait suite à la réforme fiscale initiée par les autorités sénégalaises en juillet 2024, visant à encadrer et taxer les prestations numériques fournies par des entreprises étrangères opérant en ligne sans présence physique sur le territoire.

D’après la Direction générale des impôts et des domaines (DGID), cette taxe a déjà généré un milliard de francs CFA en cinq mois, témoignant du potentiel fiscal du secteur numérique. Sont concernés les services immatériels délivrés de manière automatisée via Internet, notamment les abonnements à des plateformes, la publicité en ligne, les services cloud ou encore le téléchargement de contenus, renseigne le site du journal Le Soleil visité par Senego.

Google, à travers sa branche Google Ads, a informé ses utilisateurs professionnels de l’obligation de transmettre leur numéro d’identification national des entreprises et des associations (NINEA) ou leur registre de commerce. Ces informations seront intégrées aux factures afin de garantir la conformité à la réglementation sénégalaise.

Cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large de l’État visant à moderniser le système fiscal et à garantir une concurrence équitable entre entreprises locales et multinationales. Elle oblige désormais les géants du numérique — souvent désignés sous l’acronyme GAFAM — à contribuer à hauteur de leur activité économique réelle au Sénégal.

« Conscient des pertes fiscales liées à l’économie numérique, estimées à 60 milliards de dollars par an en Afrique, le ministère des Finances et du Budget a lancé un plan d’optimisation fiscale pour renforcer la souveraineté économique du pays », a déclaré Bakary Séga Bathily, Directeur général de l’Apix-SA, dans une publication sur son compte X visité par Senego.

Il précise que cette fiscalité ciblée sur les revenus numériques vise à capter une part équitable de la valeur ajoutée créée localement par des entreprises souvent situées hors des frontières sénégalaises. L’objectif : élargir l’assiette fiscale, réduire la pression sur le secteur productif et exploiter les niches à forte rentabilité.

Mais cette réforme aura aussi un impact direct sur les consommateurs. La TVA de 18 % sera incluse dans le prix final des services numériques, entraînant un renchérissement des abonnements, achats en ligne ou campagnes publicitaires. Une réalité qui inquiète déjà certains créateurs de contenus. « Les youtubeurs, créateurs de contenu et consommateurs, je ne vous plains pas. Ce sera trop chaud pour tous », a réagi l’entrepreneur web Basile Niane sur Seneweb.

Pour les entreprises numériques étrangères, l’enjeu sera d’adapter rapidement leurs systèmes de facturation, de collecte et de déclaration de la TVA afin d’éviter les sanctions prévues en cas de non-conformité.



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