Depuis Lourdes, le président français Emmanuel Macron a exprimé, mercredi, son soutien aux propositions budgétaires pour 2026 présentées par le Premier ministre François Bayrou. Le chef de l’État a qualifié la stratégie de « solide et claire » et a souligné la nécessité pour le pays de l’adopter. Selon lui, les mesures proposées visent à stimuler la production et à maintenir une rémunération équitable du travail.
Soutien présidentiel et appel aux oppositions
Emmanuel Macron a déclaré que François Bayrou avait « eu raison de donner le cap » et a invité les partis d’opposition à proposer des alternatives s’ils en avaient. « J’attends de toutes les forces politiques qu’elles proposent d’autres idées. Si d’autres ont des idées plus intelligentes pour accroître l’activité et pour baisser les économies, le Premier ministre les recevra », a-t-il affirmé.
Un plan pour redresser les finances publiques
François Bayrou a dévoilé mardi un ensemble de mesures pour réduire le déficit de la France en diminuant les dépenses de l’État. Il préconise un « effort juste et partagé » de 43,8 milliards d’euros pour ramener le déficit à 4,6% en 2026 et stabiliser la dette publique à 2,8% en 2029. Le Premier ministre a alerté sur la situation critique de la dette française qui « augmente de 5 000 euros chaque seconde ».
Mesures phares et promesses
Parmi les mesures envisagées figurent la suppression de deux jours fériés, un contrôle renforcé des arrêts maladie, une augmentation de la franchise médicale, la suppression de 3 000 postes dans le secteur public par non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois et la suppression des agences improductives. Le gouvernement prévoit également une taxe sur les petits colis, une « contribution de solidarité » pour les hauts revenus et un projet de loi contre la fraude sociale et fiscale. François Bayrou a toutefois assuré qu’il n’y aurait « pas de baisse des salaires des fonctionnaires ni des retraites » et a promis de privilégier les petites retraites.
Mise en garde contre la « notion de gratuit »
La ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, a dénoncé la « notion de ‘c’est gratuit et j’y ai droit’ », la qualifiant de « mortifère ». Elle a insisté sur le fait qu’« un arrêt de travail est d’abord une prescription médicale » et que « la fraude est une trahison du pacte social ». Elle a appelé à une évolution du rapport aux affections de longue durée, la fraude sociale étant estimée à 13 milliards d’euros. Ces annonces ont suscité de vives réactions de l’opposition, plusieurs partis menaçant le gouvernement de censure.
Lire l’article original ici.