Le gouvernement sénégalais se penche sur la question du logement, un problème chronique dans le pays. Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires (MUCTAT), Moussa Balla Fofana, a présidé une journée de réflexion sur le sujet en prélude au prochain Conseil interministériel. L’objectif est de créer un écosystème de production de logements plus efficace et accessible à tous.
Un déficit de logements croissant
Le Sénégal fait face à un déficit chronique de logements. Le ministre Fofana a souligné que le pays a besoin de 15 000 unités par an, mais n’en produit que 5 000, créant un déficit structurel de 10 000 unités annuelles. Ce déficit, évalué à 325 000 unités en 2013 par la Banque mondiale, dépasse aujourd’hui les 400 000 et pourrait atteindre 500 000 dans dix ans. « Tant que le Sénégal ne sera pas capable d’avoir un écosystème de production suffisant de logements, il y aura toujours un déficit, et ce déficit va entraîner une augmentation du coût du logement », a déclaré le ministre, selon Sud Quotidien.
Des mesures pour stimuler la production
Pour remédier à cette situation, le gouvernement, à travers le Programme national d’accès au logement et au renouveau urbain (PNALRU), vise à créer un écosystème de production incitant les investisseurs à s’engager dans le secteur du logement accessible. Cela passe par la facilitation de l’accès aux carrières et la mise en place d’une zone industrielle avec l’appui de l’APIX et de l’APROSY.
Plus de 21 000 hectares ont été identifiés sur le territoire national, dont 4 000 sécurisés, pour accueillir des projets de construction de logements accessibles. Un projet d’industrialisation et une plateforme sont également prévus pour faciliter l’accès à l’information et aux opportunités d’investissement, notamment pour la diaspora sénégalaise.
Sécurisation du foncier
Le ministre Fofana a confirmé que 4 000 hectares de foncier sont déjà sécurisés sur les 20 000 hectares identifiés comme zones d’habitation optimales. Le processus de sécurisation se poursuit et une loi est envisagée pour réserver ces terrains à la construction de logements abordables.
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