L’économiste américain Peter Doyle s’invite au débat concernant la dette cachée du Sénégal. Sur un ton ferme, l’ancien cadre du FMI soutient qu’ il faut « mettre fin à l’absurdité qui consiste à voir l’ancien président Maccky Sall se pavaner sur la scène internationale en tant qu’éminence grise après avoir présidé à ce désastre ; il devrait être considéré comme un paria. »
Poursuivant, il soutient que « le personnel du FMI est officiellement tenu de garantir la véracité des données du programme, et non de se cacher derrière les assurances d’autrui. Le fait que le FMI qualifie tout cela de « fausse déclaration » est donc une dissimulation. Au contraire, les directeurs du département Afrique et des affaires fiscales, responsables de la qualité du travail de leur personnel, n’ont apparemment jamais vu d’erreur dans les multiples programmes, malgré des projections d’inflation absurdes et un déficit budgétaire colossal, couronnés aujourd’hui par un plan qui aggrave toutes les erreurs, conçu sur la base de données macroéconomiques non corrigées et manifestement intenables. »
En conséquence, et pour souligner que, quoi qu’il en soit, avoir perdu de vue 40 % du PIB est inacceptable, « la directrice générale devrait révoquer les deux directeurs. Sinon, elle devrait être démise de ses fonctions pour avoir toléré, voire encouragé, un échec aussi catastrophique dans le travail du personnel du FMI. Il faut donc mettre un terme à la précipitation : un programme provisoire du FMI pour le Sénégal, assorti de mesures de gel des dettes non déclarées, d’une responsabilité totale et d’une transparence ex ante, est désormais essentiel pour sauver les institutions budgétaires de ce pays et, par voie d’exemple, du monde entier. »
Lire l’article original ici.