Le Syndicat National des Bâtiments et Travaux Publics (SNBTP) a lancé une alerte sur la grave crise qui frappe le secteur au Sénégal. Selon les informations rapportées par IGFM, la situation est principalement causée par une dette intérieure de l’État envers les entreprises, estimée à plus de 350 milliards de francs CFA.
Le secteur du BTP, qui constitue un pilier de l’économie nationale représentant 7 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et générant environ 600 000 emplois directs et indirects, fait face à un net ralentissement. Après avoir enregistré une croissance de 23 % en 2023, l’activité a commencé à fléchir en 2024 et s’oriente vers une « chute libre » prévue pour 2025, selon les termes du président du syndicat, M. Ndiaye.
Cette situation critique est la conséquence directe de l’accumulation des impayés de l’État. M. Ndiaye a prévenu que si cette dette n’est pas réglée, le « pacte national de stabilité sociale » pourrait être compromis, mettant en péril la survie de nombreuses entreprises et les emplois qui en dépendent. Cette alerte sur la dette intérieure intervient dans un contexte où les autorités publiques travaillent sur une feuille de route pour la gestion de la dette publique pour la période 2026-2028, visant à stabiliser les finances du pays.
Selon nos informations, cette stratégie a pour but de ramener le ratio dette/PIB, estimé à un niveau élevé, vers un seuil plus soutenable. Parallèlement, l’État a récemment réussi à mobiliser des fonds sur le marché financier régional, comme en témoigne une levée de 38,5 milliards FCFA, ce qui est perçu comme un signe de confiance des investisseurs.
Face à l’urgence, le SNBTP a formulé des propositions claires. La mesure jugée prioritaire est l’apurement intégral de la dette due par l’État afin de restaurer la résilience financière des entreprises du secteur. Le syndicat demande également la levée de toutes les contraintes d’arrêt et de suspension des chantiers pour préserver les emplois menacés.
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