De simple visiteur, il est devenu un métis culturel, profondément lié au pays par l’expérience, les rencontres et une sensibilité aiguisée à l’âme sénégalaise. Cette relation intime s’est renforcée avec le temps, jusqu’à s’inscrire dans sa trajectoire personnelle : son père repose désormais à Dakar, symbole d’un enracinement affectif et spirituel.
À travers « Il mercato del vento », Orregia livre probablement le roman d’une vie, ou du moins d’un pan essentiel de son existence. Le Sénégal n’y est pas qu’un décor, mais un personnage à part entière : vivant, bruissant, complexe, généreux.
L’éventuelle traduction de cette œuvre en français – et surtout, son titre localisé, « Le Marché Nguélaw » – serait un hommage à la fois à la mémoire du lieu, aux gens qui l’habitent et à l’expérience unique de cette intégration réussie. Elle offrirait également aux lecteurs francophones, une occasion précieuse de découvrir, à travers le regard d’un Européen devenu Dakarois ou même Sénégalais de cœur, une vision littéraire originale et profondément humaine du Sénégal.
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