« Les diasporas africaines, poursuit-il, doivent s’organiser pour soutenir les collectivités locales et voir comment celles-ci peuvent échanger entre elles et coopérer avec les élus et collectivités locales en France comme en Europe » avec des échanges d’expertise et même de technologies. D’où la mise en place du FoDIT qui tenait ce 22 avril à Paris sa troisième édition à la Mairie du XVIe arrondissement en présence de nombre d’élus locaux d’origine africaine et bénéficiant d’une double culture dont ils veulent faire profiter leurs administrés.
Vice-Présidente chargée du Tourisme au sein du Conseil régional d’Île de France, auprès de la Présidente Valérie PÉCRESSE et adjointe au maire de Meaux, Hamida REZEG, qui prononçait le discours d’ouverture, en est un exemple vivant. Franco-tunisienne, elle a d’ailleurs proposé d’emblée d’accueillir la prochaine édition du FoDIT en Tunisie pour « créer des ponts et des passerelles utiles entre les deux rives de la Méditerranée ». Une idée qui réjouit Ibrahima BA, car cela facilitera une plus grande participation d’élus africains dont beaucoup se sont heurtés cette année, pour venir en France participer au Forum, au problème récurrent des visas.
« Cela permettra également, ajoute-t-il, de privilégier la coopération Sud-Sud et d’avoir une plus grande diversité de gens venant de partout pour partager leurs expériences au niveau local ». Car, rappelle-t-il, « le but du FoDIT est de multiplier les échanges d’expertises et d’accompagner les collectivités invitées à faire des forums d’investissement et à trouver des partenaires pour participer au développement ». « C’est d’ailleurs le premier objectif de l’association Educ’Impact, qui fut créée par des diplomates pour aider d’abord les pays africains à améliorer les programmes d’éducation, conclut-il, car l’éducation, c’est la solution pour l’Afrique ».
L’ambassadeur de la RDC, Son Excellence Émile NGOY KASONGO, a honoré de sa présence la cérémonie d’ouverture du FoDIT, ainsi que la visite des stands. Dans son allocution, le diplomate congolais a bien évidemment évoqué – actualité oblige – le « Génocost », c’est-à -dire le génocide pour des gains économiques dont son pays est victime depuis de nombreuses années de la part de son petit voisin, le Rwanda, pillant ses ressources minières.
Et l’ambassadeur d’aller jusqu’à parler de « la malédiction des ressources naturelles en RDC » puisque « ce génocide a déjà fait plus de 10 millions de morts ! ». D’où son appel pressant lancé une nouvelle fois à la communauté internationale de faire respecter la résolution 2773, votée à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU le 21 février 2025, et exigeant le retrait des troupes rwandaises de la République démocratique du Congo.
Après quoi, il est passé à la visite des stands, s’arrêtant notamment pour goûter le Champagne à la saveur de chocolat présenté à la dégustation par la jeune Ivoirienne Julie LAGUI (www.chocolate-in-a-bottle.com) ou admirer les réalisations originales de BATOU Création : de beaux sacs faits à la main avec des matériaux éco-responsables.
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