Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a fermement condamné, ce jeudi 7 août, le massacre de plus de 300 civils congolais. Ces atrocités, attribuées à la rébellion du M23, ont eu lieu le mois dernier dans plusieurs localités du territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, dans l’est du pays.
Violation du cessez-le-feu
Ce massacre survient en pleine période de cessez-le-feu, réaffirmé par l’Accord de paix de Washington, signé entre la RDC et le Rwanda le 27 juin 2025, et par la Déclaration de principes de Doha, signée le 19 juillet 2025 entre la RDC et le M23. Le ministère congolais de la Communication déplore ces « crimes odieux » et dénonce une violation flagrante des engagements pris à Doha. Des appels au cessez-le-feu avaient pourtant été lancés par diverses organisations africaines.
Appel à une enquête internationale
Le gouvernement congolais a alerté la communauté internationale, notamment les médiateurs et facilitateurs du processus de paix, sur la contradiction entre le discours du M23 et ses actions sur le terrain. Kinshasa appelle à la mise en œuvre rapide de la commission d’enquête internationale prévue par une résolution du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies du 7 février 2025. Cette commission a pour objectif de faire la lumière sur ces crimes. L’Union africaine avait déjà dénoncé des massacres dans l’Est du pays et appelé à une action renforcée.
Condoléances et recherche de justice
Le gouvernement congolais a présenté ses condoléances aux familles des victimes, assuré les blessés et les survivants de son soutien et réaffirmé sa détermination à rechercher la vérité et à rendre justice. À l’approche de la prochaine étape des pourparlers de Doha, Kinshasa rappelle que la protection des vies humaines est non négociable et reste au cœur de l’action de l’État.
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