Plus de 30 soldats et policiers ont été arrêtés au Nigeria, soupçonnés de vol et de revente d’armes à des groupes armés notamment jihadistes dans le pays, a annoncé un porte-parole de l’armée.
« A ce jour, 18 soldats, 15 policiers mobiles et huit civils, dont un chef traditionnel, ont été arrêtés », a déclaré Ademola Owolana, un porte-parole de l’armée mercredi lors d’un point presse, dont un enregistrement a été obtenu par l’AFP vendredi.
« Quelques soldats, motivés par la cupidité, étaient impliqués dans un trafic de munitions, détournant délibérément des armes des stocks militaires pour les livrer aux terroristes », a-t-il ajouté.
Les autorités nigérianes ont lancé en août 2024 une opération visant à lutter contre le vol récurrent d’armes et de munitions dans le pays.
Le Nigeria fait face à une insurrection jihadiste de plus de 15 ans dans le nord-est, à une recrudescence des enlèvements contre rançon dans le nord-ouest, à un conflit entre agriculteurs et éleveurs dans le centre-nord, à la violence de groupes séparatistes dans le sud-est.
Ces dernières semaines, le nord-est du Nigeria a connu de nouvelles vagues d’attaques jihadistes meurtrières, perpétrées notamment par Boko Haram et l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), qui ont ciblé des bases militaires en particulier.
Au moins 20% des armes utilisées par les groupes jihadistes dans la région du Sahel proviennent des raids contre les bases militaires, selon le centre de recherche Conflict Armament Research (CAR).
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