L’équipe de Québec d’abord s’est rassemblée en point de presse, lundi, pour présenter son cadre financier, à moins de deux semaines du scrutin.
Entouré d’une dizaine de candidats, Claude Villeneuve a détaillé ce qu’il présente comme un plan «rigoureux et ambitieux». Parmi une série de mesures prévues pour «diversifier les revenus» et «réduire les dépenses» de la Ville, l’aspirant maire prévoit retrancher quelque 400 postes de l’appareil municipal, au cours d’un premier mandat.
Le plan n’inclut «aucune mise à pied», précise le candidat, qui mise plutôt sur une mesure d’attrition partielle des départs à la retraite. Concrètement, la Ville ne remplacerait que 60 % des départs, pour un total de 100 postes non remplacés par année, chiffre la formation politique.
Les policiers, les pompiers et les cols bleus seraient entre autres exclus de la mesure, explique le candidat à la mairie.
«Je ne pense pas nécessairement que [les fonctionnaires] se tournent les pouces. Au contraire. Mais je pense qu’il faut s’assurer de mettre les sommes aux bons endroits», assure Claude Villeneuve.
Même si une importante croissance démographique attend la capitale nationale au cours des prochaines années, le chef de l’opposition sortant estime que la Ville se doit «d’optimiser» avec les ressources déjà disponibles.
«Comment est-ce qu’on peut offrir davantage de services aux gens sans toujours augmenter le poids de la bureaucratie et de la fonction publique?» questionne-t-il, quelques heures après la publication d’un sondage Segma—Radio-Canada—Le Soleil qui le place en quatrième position dans la course à la mairie.
«Je ne pense pas que ce soit dans les bureaux qu’on a besoin de plus de monde pour donner des services aux citoyens.»
Autres mesures
Toujours dans l’optique de diversifier les sources de revenus de la Ville, Claude Villeneuve propose de «moduler les droits de mutation».
La mesure, qui nécessiterait une entente avec le gouvernement provincial, consisterait à surtaxer les propriétaires qui achètent une maison, la rénovent et la vendent à profit. Entre 2027 et 2029, la Ville pourrait mettre la main sur neuf millions de revenus supplémentaires grâce à cette mesure «anti-flip», estime Québec d’abord.
«Il faut trouver une manière de financer les projets de la Ville sans toujours aller piger dans les poches des citoyens.»
—  Claude Villeneuve, candidat à la mairie et chef de Québec d’abord
Le candidat à la mairie promet également d’instaurer une taxe sur les logements vacants, comme il en existe à Toronto et Vancouver. Les propriétaires devront démontrer qu’un «bail signé pour un an» est en vigueur dans chacun de leurs logements, sans quoi ils seront surtaxés. Il chiffre les retombées à 10 millions par année, dès 2027.
«On ne peut pas se permettre, dans le contexte de la crise du logement, d’avoir des appartements qui demeurent inoccupés. C’est une façon à la fois de limiter la crise et de générer des revenus.»
Avec les différentes «possibilités de diversification des revenus et de réduction de dépenses», la formation dirigée par M. Villeneuve pense aller chercher plus de 26 millions par année, dès 2027.

Le candidat a également précisé les budgets projetés pour la mise en place de certains projets, promis au cours de la campagne.
La gratuité d’adhésion à la FADOQ, par exemple, coûterait 3,6 millions sur quatre ans aux contribuables, alors que 40 millions sont prévus pour permettre l’accès à la montée Mendel aux automobilistes. Quelque 50 millions sur quatre ans sont également budgétés pour la réfection des six centres communautaires prévue au programme du parti.
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