Humane World for Animals Canada, un organisme de protection animale, a annoncé lundi que six lions ont quitté Saint-Édouard-de-Maskinongé il y a quelques mois pour être hébergés temporairement à Rosseau, dans le nord-ouest de l’Ontario. L’Aspen Valley Wildlife Sanctuary, un refuge pour animaux sauvages, a aménagé trois enclos ultramodernes pour accueillir les six lions, mentionne Humane World for Animals Canada dans un communiqué de presse.
Il y a quelques semaines, trois de ces lions ont été envoyés au Wildcat Sanctuary, au Minnesota, alors que les trois autres deviendront des pensionnaires du Turpentine Creek Wildlife Refuge, en Arkansas.
Dans ce communiqué de presse, la directrice générale de l’Aspen Valley Wildlife Sanctuary, Linda Glimps, déclare qu’il a été très émouvant de prendre soin de ces animaux.
«Aucun animal sauvage ne devrait jamais avoir à endurer les conditions dans lesquelles ils ont vécu. À Aspen Valley, nous leur avons offert sécurité et dignité pour la première fois de leur vie. Leur transfert vers un sanctuaire permanent marque un nouveau départ et souligne l’urgence d’adopter des lois fédérales plus strictes au Canada afin de garantir qu’aucun animal ne souffre à nouveau en captivité.»
— Linda Glimps, directrice générale de l’Aspen Valley Wildlife Sanctuary
Insalubrité
Le communiqué de Humane World for Animals Canada affirme que les lions ont été trouvés à Saint-Édouard-de-Maskinongé dans un cabanon austère et insalubre, privés d’alimentation et de soins vétérinaires adéquats. Selon l’organisme, les lions «présentaient des signes de stress sévère».
Zoo Animalia a été mis en faillite en décembre 2023 à la suite d’un jugement de la Cour supérieure. C’est le syndic Lemieux Nolet qui a eu le mandat de liquider les actifs.
En février 2024, Samuel Gignac, associé de Lemieux Nolet, indiquait au Nouvelliste qu’il avait une bonne collaboration avec la direction régionale de la Faune pour offrir des soins appropriés aux lions. Il assurait à ce moment que les animaux étaient en bonne santé, une information qu’il a répétée en février 2025.
Les lions étaient alors bloqués par les douanes américaines, eux qui devaient prendre la route vers la Floride. Les bêtes risquaient l’euthanasie si aucune autre solution n’était trouvée, étant donné qu’ils devaient quitter l’ancien zoo. À la suite de la faillite de Zoo Animalia, la propriété des installations est revenue entre les mains de Normand Trahan, le propriétaire du défunt Zoo de Saint-Édouard.
En mars, on apprenait que les lions, au nombre de sept à ce moment, auraient la vie sauve: une entente entre Lemieux Nolet et Humane World for Animals Canada était intervenue pour assurer leur garde dans un refuge en attendant de leur trouver un lieu définitif.
Le Nouvelliste n’a pu s’entretenir avec M. Gignac ni avec un représentant de Humane World for Animals Canada, mardi.
L’ancien Zoo de Saint-Édouard avait été l’objet d’une perquisition en mai 2019 menée par la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux [SPCA] de Montréal. L’organisme Humane World for Animals Canada avait pris part à cette opération en compagnie de la SPCA de Montréal.
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