«La falaise entre la Basse-Ville et la Haute-Ville représente une fracture entre ces deux quartiers. Ça fait partie de l’image de Québec, mais dans le quotidien de plusieurs personnes, c’est un obstacle infranchissable et qui limite les déplacements à pied», a déclaré la candidate Sandrine Hélie, dans une conférence de presse aux bureaux de campagne électorale de Transition Québec.
Le projet s’inspire d’une annonce de l’ancien maire de Québec, Régis Labeaume, qui avait proposé des remontées mécaniques. En 2020, les tracés, qui devaient relier la Basse-Ville à l’hôpital Saint-Sacrement et l’autre au Cégep Garneau, ont été abandonnés.
«Déjà à ce moment-là , on avait identifié le besoin de relier Saint-Sauveur à la haute ville. En 2020, malheureusement, le projet a été abandonné. Depuis ce temps-là , l’administration actuelle n’a rien annoncé. Or, les besoins sont toujours là », ajoute la candidate Micha Horswill.
Les coûts de la mise en place d’une nouvelle remontée mécanique sont estimés à 10 millions de dollars avec des frais annuels de 500 000 $.
L’annonce a été faite conjointement par Marjorie Champagne, Sandrine Hélie et Micha Horswill, candidates de Transition Québec dans Saint-Roch–Saint-Sauveur, Montcalm–Saint-Sacrement et Cap-aux-Diamants.
L’objectif étant de «reprendre le projet là où il a été abandonné et de le mener à terme».
Le «bon projet au bon endroit»
Quant à quelle forme prendrait cette remontée mécanique, Transition Québec évalue quelques options.
L’option d’un funiculaire, comme celui qui relie le Petit-Champlain à la Haute-Ville, mais qui serait plus grand. Il y a aussi des options ressemblant à l’ascenseur du Faubourg.
«Certaines villes qui ont la même topographie que Québec ont créé un tunnel avec un ascenseur qui te remonte directement au sommet de la ville. […] On peut penser à une passerelle qui part de la Haute-Ville, qui va en ligne droite et qui descend en ascenseur qui t’amène tout au bas de la passerelle», explique Micha Horswill.
Ne sachant pas lequel serait la meilleure option pour Québec, Transition Québec propose d’analyser les données existantes, de les mettre à jour pour ensuite «identifier le bon projet au bon endroit».
Le parti de Jackie Smith cible toutefois le quartier Saint-Sauveur comme point de départ dans la Basse-Ville.
«Le cœur du quartier Saint-Sauveur est situé à 20 minutes à pied de l’ascenseur du Faubourg et donc ça peut être trop long pour plusieurs personnes, notamment pour les personnes aînées», précise Marjorie Champagne, candidate dans Saint-Roch-Saint-Sauveur.
Rentabilité
Transition Québec veut rentabiliser et «rendre intéressant» ce projet de remontée mécanique, notamment en s’inspirant du concept gratuit de l’ascenseur du Faubourg.
«Si on regarde ce qui se fait ailleurs dans le monde aussi, il y a des pays où ils ont décidé de faire de leur remontée mécanique une signature architecturale et même une destination touristique.»
—  Micha Horswill
Cette nouvelle remontée mécanique pourrait créer «des pôles touristiques à l’extérieur du Vieux-Québec», assure la candidate de Transition Québec.
Le parti de Jackie Smith ne ferme pas la porte à mettre un café, un commerce de proximité ou une des épiceries municipales annoncées plus tôt dans la campagne, au sein du bâtiment de la remontée mécanique afin de la rendre rentable.
La création de nouvelles remontées mécaniques faisait partie des promesses électorales de Bruno Marchand lors de la campagne de 2021. Alors que l’ascenseur du Faubourd avait fermé pendant quelques mois en 2023 pour des travaux, le maire sortant avait affirmé vouloir attendre la concrétisation du projet de tramway avant d’élaborer un «plan efficace» pour le développement de ces infrastructures.
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