2:53 am - 21 juin, 2025

Une ordonnance de la juge de district américaine Allison Burroughs préserve la capacité de Harvard à accueillir des étudiants étrangers en attendant le jugement de l’affaire. Il s’agit d’une nouvelle victoire pour l’établissement, qui s’oppose à de multiples sanctions gouvernementales dans le cadre d’une bataille avec la Maison-Blanche.

En mai, Harvard a intenté une action en justice contre le ministère de la Sécurité intérieure après que l’agence lui eut retiré sa certification pour accueillir des étudiants étrangers et délivrer les documents nécessaires à l’obtention de leurs visas. Cette mesure aurait contraint les quelque 7000 étudiants étrangers de Harvard à se faire transférer ou à risquer de se trouver en situation irrégulière aux États-Unis. Les nouveaux étudiants étrangers n’auraient pas été autorisés à s’inscrire à Harvard.

L’université a qualifié cette mesure de représailles illégales pour avoir rejeté les demandes de la Maison-Blanche de réformer les politiques de Harvard concernant les manifestations sur le campus, les admissions, l’embauche et d’autres questions. Mme Burroughs a temporairement suspendu l’action quelques heures après l’action en justice de Harvard.

Moins de deux semaines plus tard, début juin, Donald Trump a décidé d’interdire l’entrée aux États-Unis aux étudiants étrangers souhaitant intégrer Harvard, invoquant une autre justification juridique. Harvard a contesté cette décision et la juge Burroughs a également temporairement bloqué cette initiative.

Donald Trump est en guerre avec Harvard depuis des mois après que l’université eut rejeté une série de demandes gouvernementales visant à répondre aux plaintes des conservateurs selon lesquelles l’université serait devenue trop libérale et tolérée le harcèlement contre les juifs. Les responsables de Donald Trump ont réduit de plus de 2,6 milliards $ US les subventions de recherche, mis fin aux contrats fédéraux et menacé de révoquer son statut d’exonération fiscale.

En avril, la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a exigé que Harvard lui remette une multitude de documents relatifs à toute activité dangereuse ou illégale d’étudiants étrangers. Harvard affirme s’être conformée à cette demande, mais Mme Noem a expliqué que la réponse était insuffisante et a révoqué le 22 mai la certification de Harvard au programme d’échange d’étudiants et de visiteurs.

Cette sanction a immédiatement désavantagé Harvard dans ses efforts pour attirer les meilleurs étudiants du monde, a déclaré l’université dans sa plainte, et a porté atteinte à sa réputation de pôle de recherche mondial.

«Sans ses étudiants étrangers, Harvard n’est plus Harvard», affirme la plainte.

Cette action aurait bouleversé certaines écoles doctorales qui recrutent massivement à l’étranger. Certaines d’entre elles, dont deux universités de Hong Kong, ont rapidement invité des étudiants de Harvard.

Le président de Harvard, Alan Garber, a précédemment déclaré que l’université avait mis en place des mesures pour lutter contre l’antisémitisme. Mais Harvard, a-t-il affirmé, ne dérogera pas à ses «principes fondamentaux, protégés par la loi», même après avoir reçu des ultimatums fédéraux.

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Le Soleil est un quotidien francophone de Québec. Fondé le 28 décembre 1896, il est publié en format compact depuis avril 2006.

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