Une organisation, disant entre autres se sentir victime d’une «guerre à l’auto», a même allégué jusqu’en Cour supérieure que ce projet était illégal. Depuis que le projet n’appartient plus à la Ville de Québec, mais bien au gouvernement du Québec, on aurait cru que cette pièce de théâtre avait connu son dénouement.
Mais non, de nouveaux acteurs ont sauté sur scène et, après une formation accélérée en mobilité urbaine à l’École de la vie, demandent aux spectateurs de rester encore sur place.
En effet, voilà qu’à la faveur de la prochaine élection municipale, le vaudeville continue en une comédie plus légère que jamais avec ces nouveaux acteurs politiques. C’est ainsi que l’acteur Sam Hamad propose un SRB sur le boulevard Charest.
Puis, sur le même trajet, Anne Guérette souhaite plutôt un TSR (tramway sans rail). Pour sa part, Stéphane Lachance ne propose aucun nouveau mode de transport collectif, à l’image d’ailleurs du PCQ dont son parti est l’extension municipale.
Quant au métro léger, il semble bien que plus aucun acteur ne veut jouer ce rôle. Enfin, les trois autres partis-acteurs, de retour sur scène malgré eux, acceptent de répéter leur rôle sous la direction parfois un peu trop «artistique» de la CAQ.
Chers spectateurs-électeurs, tentez maintenant de vous retrouver dans la cacophonie de cette comédie qui tournerait en tragédie si le ridicule tuait!
En préparation à l’élection, soyons clairs une fois pour toutes! Il n’a jamais été pertinent que ce soit des citoyens ou même des partis politiques qui décident du choix d’un mode de transport collectif ou de son trajet, ou encore, pour le troisième lien, du choix entre un tunnel ou un pont et leur implantation à l’est ou à l’ouest de la ville.
Ces décisions doivent relever d’un consensus d’experts de différents domaines puis être évidemment soumises ensuite à un gouvernement respectueux de ce type de processus de décisions. C’est surtout par opportunisme que des candidats à la mairie veulent que le sujet du tramway soit la question de l’urne à la prochaine élection municipale.
Vincent Piette, Québec
Lire l’article original ici.
