Il semble régner une certaine confusion sur ce que les entreprises peuvent vendre au Moyen-Orient. Des données des douanes israéliennes laissent entendre que des armes canadiennes létales continuent d’être exportées régulièrement vers Israël, et ce, même si Ottawa a affirmé avoir mis fin à ces expéditions.
Le gouvernement fédéral maintient qu’il interdit toute exportation d’armes létales vers Israël et qu’il bloque la vente de tous équipements militaires pouvant être utilisés dans la bande de Gaza.
Selon lui, c’est la meilleure façon de s’assurer que des pièces détachées canadiennes ne sont pas utilisées dans des opérations pouvant contrevenir au droit international sans perturber la chaîne d’approvisionnement militaire au pays.
«Le Canada a adopté, et continuera d’adopter, une ligne dure, a déclaré vendredi la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand. Nous ne permettrons pas que des armes fabriquées au Canada alimentent ce conflit, de quelque manière que ce soit. »
Yuen Pau Woo est l’un des 32 sénateurs qui exhortent le gouvernement à imposer un embargo complet.
M. Woo reproche à Mme Anand de ne pas être claire sur ce qui peut être exporté en Israël.
Selon une coalition de défense des droits des Palestiniens, des données des douanes israéliennes indiquent que l’État hébreu a notamment reçu des munitions et des pièces détachées de tank en provenance du Canada.
Mme Anand soutient que le rapport faisant état des données israéliennes est erroné. Selon elle, aucun équipement militaire canadien n’est utilisé par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
M. Woo déplore que Mme Anand se soit montrée défensive dans sa réponse aux questions aux journalistes à ce sujet. Il lui a aussi reproché d’avoir manqué de précisions, étant donné les périls et la misère que les Palestiniens affrontent depuis le début de la guerre.
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