Huit dirigeants européens et de hauts responsables de l’Union européenne (UE) ont déclaré mardi dans un communiqué commun leur intention de poursuivre leur projet d’utiliser les milliards d’euros gelés de Moscou à l’étranger pour aider Kiev à remporter la guerre, malgré certaines réserves quant à la légalité et aux conséquences d’une telle mesure.
Ce communiqué exprime le soutien de Donald Trump aux efforts de paix en Ukraine, alors qu’il se prépare à rencontrer Vladimir Poutine à Budapest, en Hongrie, dans les prochaines semaines.
Les dirigeants européens ont publié une déclaration commune dans laquelle ils expriment leur soutien à l’Ukraine et aux efforts du président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre.
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Aucune date n’a été fixée pour le moment. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué mardi qu’il n’y avait aucune urgence. «Une préparation sérieuse est nécessaire», a-t-il déclaré aux journalistes.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné le retour de Vladimir Poutine à la diplomatie.
Le président russe a appelé Donald Trump la semaine dernière après que le président américain a annoncé qu’il pourrait fournir à l’Ukraine des missiles Tomahawk à longue portée.
Mais «dès que la pression s’est légèrement relâchée, les Russes ont commencé à tenter d’abandonner la diplomatie et de reporter le dialogue», a déploré M. Zelensky mardi sur Telegram.
«Nous devons mettre fin à cette guerre, et seule la pression mènera à la paix», a-t-il ajouté.
La déclaration des dirigeants a posé un jalon en affirmant que les dirigeants «restent attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force».
Le mois dernier, le président Trump est revenu sur sa position de longue date selon laquelle l’Ukraine devrait concéder des territoires et a suggéré qu’elle pourrait reconquérir tout le territoire perdu au profit de la Russie.
Cependant, après un appel téléphonique avec M. Poutine la semaine dernière et une rencontre ultérieure avec M. Zelensky vendredi, M. Trump a de nouveau changé de position et a appelé Kiev et Moscou à «en rester là» dans cette guerre qui dure depuis plus de trois ans.
Dimanche, il a déclaré que la région industrielle du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, devait être «découpée», laissant la majeure partie aux mains de la Russie.
Donald Trump a affirmé lundi qu’il doutait que l’Ukraine puisse vaincre la Russie, après avoir déjà affirmé le contraire.
Les dirigeants ukrainiens et européens s’efforcent de garder le président américain de leur côté.
«Nous soutenons fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement et que la ligne de contact actuelle doit servir de point de départ aux négociations. Nous constatons tous que Poutine continue de privilégier la violence et la destruction», indiquent-ils dans le communiqué.
La dynamique de l’engagement de Donald Trump dans le plus grand conflit européen depuis la Deuxième Guerre mondiale a évolué en dents de scie alors qu’il cherche un accord de paix.
La Russie occupe environ un cinquième de l’Ukraine, mais le partage de ce pays en échange de la paix est inacceptable pour Kiev.
«Intensifier la pression sur l’économie russe»
Par ailleurs, un conflit gelé sur la ligne de front actuelle pourrait s’envenimer, les zones occupées de l’Ukraine offrant à Moscou un tremplin pour de nouvelles attaques, craignent les responsables ukrainiens et européens.
La déclaration des dirigeants de l’Ukraine, du Royaume-Uni, de la Finlande, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Norvège, de la Pologne, du Danemark et de l’UE intervient au début d’une semaine que le président Zelensky a qualifiée de «très active sur le plan diplomatique».
De nouvelles sanctions économiques internationales contre la Russie devraient être discutées lors d’un sommet européen à Bruxelles jeudi.
«Nous devons intensifier la pression sur l’économie russe et son industrie de la défense jusqu’à ce que Poutine soit prêt à faire la paix», indique le communiqué de mardi.
Vendredi, une réunion de la Coalition des volontaires – un groupe de 35 pays qui soutiennent l’Ukraine – doit se tenir à Londres.
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