«Nous sauvons officiellement l’industrie automobile américaine de la destruction», a déclaré le chef de l’État lors d’un évènement organisé à la Maison-Blanche.
La résolution avait été votée par le Congrès en mai pour empêcher la Californie d’interdire la vente de voitures thermiques neufs en 2035, au profit de véhicules bas carbone.
L’État de l’Ouest américain a rapidement saisi la justice pour défendre un dispositif dérogatoire via lequel il fixe des normes environnementales plus strictes que la législation fédérale.
La politique du président américain «compromet nos vies, notre économie et notre environnement», a reproché le procureur général de Californie, Rob Bonta.
«C’est irresponsable, illégal», a-t-il poursuivi.
État le plus peuplé et le plus riche des États-Unis, la Californie à majorité démocrate a été érigée en épouvantail par Donald Trump.
Celui-ci a récemment ordonné le déploiement des soldats à Los Angeles, contre l’avis des autorités locales, après des manifestations contre sa politique migratoire musclée.
Le gouverneur de la Californie Gavin Newsom, vu comme un potentiel candidat pour la présidentielle de 2028, dénonce une dérive autoritaire.
«Gauchistes»
Dans un long discours ponctué de digressions, Donald Trump a affirmé que «sous la précédente administration, l’État fédéral a laissé à des gauchistes californiens le pouvoir dictatorial de contrôler l’avenir de toute l’industrie automobile».
Il estime que la réglementation californienne impose aux constructeurs de tout le pays une transformation à marche forcée, ceux-ci ne pouvant se passer du plus grand marché du pays.
Selon lui, «l’affreux plan» californien «aurait mis fin au moteur thermique, que la plupart des gens préfèrent jusqu’ici».
«Si vous voulez de l’électrique, vous pouvez acheter des voitures électriques» mais «on doit vous laisser le choix», a-t-il ajouté.
L’ouest pionnier
Le parlement de Californie avait légiféré en 2022 pour imposer que tous les véhicules neufs vendus dans l’État soient à «zéro émission» polluante à partir de 2035.
Une ambition partagée par une dizaine d’autres États démocrates, mais contestée par le président Donald Trump et son Parti républicain, qui dénoncent ce qu’ils estiment être un diktat pour l’ensemble des États-Unis.
La Californie compte le plus grand nombre de voitures électriques du pays et bénéficie depuis plus d’un demi-siècle de dérogations qui lui permettent de fixer des normes environnementales plus strictes que la législation fédérale.
L’État de l’Ouest américain a ainsi poussé de longue date les constructeurs automobiles à fabriquer des voitures respectant ses normes d’émission et vendues partout aux États-Unis.
La signature de la résolution par le président faisait peu de doute: le milliardaire républicain, climatosceptique notoire, a fait campagne en 2024 sur sa volonté de forer du pétrole à tout-va.
Il a aussi abandonné l’objectif fixé par son prédécesseur démocrate Joe Biden de vendre 50 % de voitures électriques aux États-Unis d’ici 2030.
Le président américain a par ailleurs affirmé jeudi à la Maison-Blanche qu’il pourrait relever «dans un futur proche» la surtaxe qu’il a mise en place sur les voitures importées aux États-Unis, actuellement de 25%.
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