Avec le documentaire Qui veut encore faire de la politique?, celui qui a été maire pendant 14 ans s’interroge sur les raisons qui poussent de plus en plus d’élus municipaux à jeter l’éponge et soulève les démissions et les insultes répétitives envers les élus municipaux.
L’animateur de Tout le monde en parle Guy A. Lepage a rappelé qu’à l’aube des élections municipales du 2 novembre prochain, plus d’un élu sur deux avait déjà été reporté au pouvoir à la date limite du dépôt des candidatures en raison d’une absence d’opposition. Des maires de Terrebonne, Châteauguay et Sainte-Eustache ont notamment été élus par acclamation.
«Normalement, il y a des opposants dans des villes de cette envergure, a affirmé Régis Labeaume. Mais quand tu vois un membre d’une secte religieuse se présenter au conseil de ville, un ami des Hells Angels, ce n’est pas normal. Le problème, ce n’est pas que quelqu’un puisse poser sa candidature. C’est qu’il sente qu’il y a une voie pour lui parce que, dans le fond, il n’y a pas grand monde qui veuille faire le travail. Qui va faire cette maudite job-là payée pour des pinottes?»
La qualité des élus va diminuer et les mauvaises décisions vont se multiplier, a-t-il poursuivi, croyant que ce sera le citoyen qui payera le prix.
Au Québec, il y a 11 000 municipalités pour une population d’environ 9 millions de personnes, comparativement à l’Ontario, qui a 450 municipalités pour 16 millions d’habitants, a souligné l’animateur de TLMEP.
«Est-ce qu’il serait peut-être temps de parler des fusions?», a-t-il demandé à son invité.
«Le problème, c’est que les politiciens ne voudront pas en parler.»
Une Mariana Mazza touchante
L’humoriste Mariana Mazza, qui s’apprête à entreprendre la tournée de son troisième spectacle Foie gras, a envie d’aller voir ailleurs dans son humour. Dans ce nouveau spectacle, elle se livre et s’expose avec vulnérabilité.
«J’ai 35 ans, je pense avoir le recul qui est assez grand pour le niveau de carrière et de vie pour mettre les bons mots sur les émotions que j’ai voulu cacher parce que je voyais ça comme de la faiblesse», a-t-elle confié sur le plateau de TLMEP.
Le coanimateur de la soirée Jean-Sébastien Girard l’a questionnée sur le personnage que l’humoriste a plutôt laissé voir pendant des années lors de ces deux premiers spectacles.
«Ça n’a jamais été un personnage, a-t-elle précisé. C’est juste que je cachais une partie, le reste est là . Je pense que je suis aussi piquante qu’avant, mais je ne suis plus dans la provocation. Je n’ai plus cet intérêt-là .»
Dans son spectacle, elle aborde aussi des problèmes de santé. Diagnostiquée avec la maladie du foie gras, l’humoriste utilise aussi ce titre pour parler de son goût pour le luxe. L’artiste qui a grandi à Montréal-Nord et qui vit maintenant à Saint-Lambert a avoué vivre très bien avec «son nouveau statut de bourgeoise».
«Ça sent déjà la Coupe?»
Le propriétaire, président et chef de la direction du Club de hockey Canadien Geoff Molson, a parlé d’un début de saison «très inspirant» avec quatre victoires en six matchs.

En 2021-2022, le Canadien a terminé au 32e et dernier rang de la ligue. L’équipe a participé aux séries l’an dernier. «L’avenir du club est plus que prometteur», a mentionné Guy A. Lepage. Mais il reste beaucoup à faire, a indiqué Geoff Molson.
RDS va présenter 60 matchs du Canadien en saison régulière, alors que TVA Sports détient les droits pour les matchs du samedi et pour les séries. Bell Média a annoncé que RDS allait diffuser moins de matchs à compter de l’an prochain. Questionné sur la possibilité de créer une plateforme payante pour diffuser les matchs, Geoff Molson est resté vague.
«C’est un mode de changement rapide. Ça explique peut-être pourquoi le reste est à déterminer.»
Une plume élégante
Le roman Chanson douce de l’écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires, a été traduit dans le monde entier et a remporté le prix Goncourt en 2016. Au Québec pour présenter J’emporterai le feu, le troisième tome de la trilogie familiale Le pays des autres, l’autrice a raconté les personnages qui tapissent ses romans.

«Je vivais dans une famille très libre, un peu marginale dans le Maroc des années 1980, a-t-elle expliqué. Mes parents défendaient l’égalité entre les garçons et les filles, mais ils étaient contraints de nous dire que ce qu’ils nous enseignaient n’était pas forcément applicable à l’extérieur des murs de la maison. Pour des adolescents, c’est quelque chose de très déstabilisant.»
Mia, le personnage de J’emporterai le feu, est une femme homosexuelle. L’autrice a d’ailleurs défendu régulièrement la communauté LGBTQ, elle qui dit devoir énormément à cette communauté.
«J’ai grandi dans un pays où les relations hors mariage sont interdites et l’homosexualité est aussi interdite. Je regardais à la télévision Mylène Farmer, George Michael, Madonna, toute cette culture queer qui était pleine de mélancolie, mais aussi pleine de panache, qui racontait une manière de voir le monde, la sexualité et les gens. Je leur dois énormément parce qu’ils m’ont fait rêver.»
Elle écrit aussi la vie de son père, un ancien banquier haut fonctionnaire d’État au Maroc impliqué dans un scandale financier. Il a été emprisonné puis innocenté après son décès. L’autrice confie avoir beaucoup souffert après sa mort et a voulu le venger.
«Je peux dire que j’ai réussi à le venger dans la mesure où je n’ai plus envie de me venger.»
Les fusées d’Elon Musk
Le documentaire Shifting Baselines du réalisateur Julien Élie a été salué sur la scène internationale. Le cinéaste amène le public à Boca Chica, aux États-Unis, où les fusées de SpaceX d’Elon Musk décollent sous le regard inquiet des astronomes.

C’est en levant les yeux vers le ciel que Julien Élie a eu l’idée de ce film. En arrivant sur les lieux, il a eu l’impression d’être dans un décor de cinéma. Installées au milieu d’un parc faunique, les fusées sont présentes tout près de la route, a-t-il raconté.
Mais ce qui l’a le plus frappé, ce sont les gens rencontrés pendant le tournage qui sont animés par une peur. Persuadés qu’ils vont partir, ils se retrouvent au centre de quelque chose de plus grand qu’eux.
«On a tourné après la pandémie, la guerre en Ukraine venait de commencer et les gens disaient que ça allait tellement mal qu’il fallait aller ailleurs.»
Tourné en noir et blanc, le documentaire accentue l’idée de la fiction, du froid et de la peur. Dans le film, les scientifiques sont toutefois très préoccupés par la situation, a poursuivi Julien Élie. Son film souligne aussi l’enjeu de la dévastation spatiale. Le titre fait référence à l’amnésie collective, un concept développé par le biologiste Daniel Pauly affirmant que chaque génération considère comme le point de référence initial d’un écosystème celui qu’il a connu depuis sa naissance.
Championne du monde de cyclisme
La nouvelle championne du monde de cyclisme sur route, Magdeleine Vallières Mill, a créé la surprise en remportant le Championnat du monde féminin à Kigali, au Rwanda, le 27 septembre dernier. Circuit de 161 kilomètres, de deux bosses, à 1400 mètres d’altitude, cette victoire a changé sa vie et sa carrière.

«J’ai pris plusieurs risques calculés. Je suis partie en échappée plus tôt. Les favorites qui étaient peut-être les plus fortes ont attendu plus longtemps. Le vélo, c’est comme des échecs. Tu peux jouer des pions. J’ai joué la bonne stratégie.»
Mais il est impossible de gagner une course toute seule, a-t-elle rappelé. Son équipe l’a aidée à se positionner dans les pentes, ce qui lui a permis de garder son énergie, a-t-elle expliqué.
Magdeleine Vallières Mill a fait 1000 kilomètres de vélo en neuf jours à l’âge de neuf ans, lors d’un voyage avec son père, de Sherbrooke jusqu’en Gaspésie.
À ses côtés, Régis Labeaume s’est indigné que la championne du monde ait dû payer sa présence au Rwanda pour participer au championnat. Dans un texte publié dans La Presse, l’ex-athlète olympique Geneviève Jeanson a mis en garde Magdeleine Vallières Mill contre la pression qu’elle pourrait subir et espère qu’elle ne perdra pas le plaisir de rouler.
«Je ne perdrai pas le plaisir de rouler, a lancé Magdeleine Vallières Mill. C’est ma passion et, tous les jours où je peux sortir pour rouler, je suis comme l’enfant de tantôt.»
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