5:43 pm - 18 juin, 2025

Mardi, ils ont ravi leur public québécois une fois de plus avec 75 minutes de spectacle et une litanie de succès au Centre Vidéotron.

Les gradins d’en haut étaient ouverts mardi à l’amphithéâtre de Limoilou, ce qui en dit beaucoup sur la popularité du groupe ontarien qui a rempli deux fois au bouchon la défunte Place de la Francophonie au Festival d’été de Québec.

Three Days Grace utilise avec succès depuis ses débuts une recette de gros hard rock canadien qui rejoint un large public au pays et ailleurs.

Le retour du chanteur Adam Gontier qui se divise maintenant le travail de chanteur principal avec son successeur Matt Walst, y est aussi pour beaucoup dans le regain de popularité du groupe depuis quelques mois.

Coupe iroquoise, Gontier partage très bien la scène avec Walst, vêtu de son manteau bicolore, les deux prenant parfois une guitare pour appuyer l’autre et se partageant les paroles des succès du groupe.

Animal I’ve Become, interprétée en ouverture, Pain, Just Like You et, bien sûr, leur premier succès I Hate Everything About You, des titres que tout le monde connaît et dont tout le monde connaît les paroles par coeur.

Ce n’est pas long que le Centre Vidéotron devenait une gigantesque chorale de plusieurs milliers de voix.

Autre moment fort, le reprise de Rooster d’Alice in Chains par Gontier, seul sur scène avec sa guitare. On aurait pu entendre voler une mouche, exception faite des moments où le chanteur invitait le public à l’accompagner.

La soirée a pris fin avec deux solides extraits de l’album One-X, Never Too Late et Riot avec Walst qui ajoutait sa voix aux deux pièces popularisées par Gontier.

Volbeat

Le groupe metal danois Volbeat, qui dans cette tournée alterne la place de programme principal avec Three Days Grace, avait précédé la bande des frères Walst sur scène. Avec 14 pièces bien tassées en 1 h 15, Volbeat a livré plus que la marchandise.

Éclectique et polyvalent, le groupe du chanteur et guitariste Michael Poulsen peut aller partout musicalement.

Volbeat ne se gêne d’ailleurs surtout pas pour alterner des pièces aux influences un peu pop avec le gros metal lourd et l’hybride hardcore-metal des Cro-Mags, époque Best Wishes et Alpha Omega, en passant même par le country sans avoir l’air hors de son élément.

Car Poulsen, qui maîtrise l’art du gros riff accrocheur à la perfection, adore Johnny Cash au point de lancer la pièce Sad Man’s Tongue, qui emprunte d’ailleurs beaucoup à Folsom Prison Blues, avec les premiers accords de Ring of Fire, faisant chanter le refrain au public.

Plusieurs titres du groupe ont d’ailleurs un énorme potentiel populaire, dont le mégasuccès For Evigt, By A Monster’s Handdu dernier album God of Angels Trust.

Ou encore l’immortelle Lola Montez, hommage à la danseuse espagnole du 19e siècle dont le public s’est amusé à répéter la finale (The love of your life, yeah!) non pas une, non pas deux, mais trois fois. Et Poulsen était content!

Parlons maintenant du guitariste principal Flemming C. Lund. L’alignement de Volbeat est resté relativement stable au fil des années avec Poulsen, le batteur Jon Larsen et le bassiste Kaspar Boye Larsen qui a remplacé Anders Kjølholm en 2016.

Le poste de guitariste principal est toutefois une véritable porte tournante avec six musiciens qui s’y sont succédé en 20 ans.

Lund, dernier en titre et pas encore officiellement membre du groupe, a fait ses dents avec Arcane Order et Temple of Scorn.

Un vrai pro qui rend les solos à la perfection et qui fait qu’aucune pièce n’est dénaturée. Il figure d’ailleurs sur le dernier album et il serait de bon ton de lui donner le statut de membre officiel, à moins que ses autres projets ne le lui permettent pas.

Mention spéciale à la pièce In the Barn of the Goat Giving Birth to Satan’s Spawn in a Dying World of Doom(oui, oui, 17 mots bien comptés. Les gars ont le sens de l’humour).

La longueur du titre ne dépasse cependant pas les 20 mots de celui du premier album de Tyranosaurus Rex (l’ancêtre de T. Rex). Allez voir ça, c’est mémorable!

Wage War

En première partie, le groupe metalcore floridien Wage War, qui en était à son deuxième spectacle au Québec après avoir fait la Place Bell la veille, est loin d’avoir déçu. Les groupes principaux leur avaient laissé beaucoup de place, leur permettant de jouer 10 pièces sur 40 minutes.

Les gars d’Ocala avaient aussi apporté tout un arsenal qu’on voit rarement chez les groupes de première partie: système d’éclairage élaboré et fumigènes pour appuyer leur metalcore furieux.

Là aussi, le public a eu droit à une attaque à deux voix comme c’est la tradition dans le metalcore, les «unclean vocals» du chanteur Briton Bond, soit le type qui gueule fort genre Philip Anselmo, et les «clean vocals» du guitariste Cody Quistad, soit le type à la belle voix style Pierre Bouvier. La formule fonctionne très bien dans son écrin très lourd et rapide.

Et ce n’est pas parce que Bond a terminé le spectacle drapé dans le drapeau fleurdelisé, ce qu’il n’est pas le premier à faire.

Mais on est convaincus que Wage War aura gagné quelques nouveaux fans mardi soir avec un sans faute comme carte de visite. Même Patrick Lagacé aurait aimé ça. Ben, qui sait? Peut-être!

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Le Soleil est un quotidien francophone de Québec. Fondé le 28 décembre 1896, il est publié en format compact depuis avril 2006.

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