3:22 pm - 19 juin, 2025

Le gouvernement tchadien était accusé de faire du deux poids deux mesures pour être resté longtemps silencieux après le massacre d’une vingtaine d’agriculteurs mardi et jeudi de la semaine dernière dans la province du Ouaddaï et pour avoir réagi rapidement et montré une grande compassassions pour le massacre d’une quarantaine d’éleveurs il y a près d’un mois à Mandakao. C’est dans ce contexte qu’une délégation de cette importance s’est rendue dans le village victime de la tragédie dans la province de Ouaddaï.
 
Malheureusement, ce genre de situations, elles sont récurrentes dans notre pays. Il y a quelques semaines, il y a eu la tragédie de Mandakao et aujourd’hui nous sommes à Songa pour exprimer nos condoléances, pour arrêter les meurtriers. Donc, cette situation, elle crée un problème de cohésion sociale, un problème de vivre ensemble entre nos populations. Et je pense que le chef de l’État a pris la mesure de cette situation pour envoyer une délégation de cette importance. Et il n’y a pas de la part du gouvernement une volonté de cacher quoi que ce soit. Nous agissons avec beaucoup de transparence. Nous avons constaté que les forces de défense et de sécurité ont pris les devants. Il y a aujourd’hui neuf personnes qui sont arrêtées, des complices, des auteurs. Tous les Tchadiens sont justiciables comme tout le monde, qu’ils soient du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Il n’y a pas de Tchadien qui dépasse un Tchadien. Lorsque les Tchadiens sont inquiétés, menacés, tués, l’État est là pour faire la justice. Les forces de défense et de sécurité sont là pour les protéger. Donc, il n’y a pas de deux poids deux mesures dans cette situation
 
La délégation gouvernementale a multiplié les rencontres en vue de ramener le calme. Elle a notamment rencontré les parents des victimes, qu’elle a tenté de rassurer encore une fois.
 
La délégation gouvernementale l’a promis au cours de la réunion : « justice va être rendue aux victimes » car leurs bourreaux ont été arrêtés. Il s’agit neuf « assaillants », considérés comme coupables du massacre et leurs complices, a annoncé au cours de la réunion le ministre de la Sécurité publique, Ali Ahmat Akhabache. Ils vont tous être acheminés à Ndjamena, la capitale, où ils seront jugés, « tout comme pour le massacre de Mandakao », car « l’affaire a pris une envergure nationale, mais aussi pour des raisons d’impartialité », justifie le porte-parole du gouvernement, Gassim Cherif.
 
La délégation gouvernementale aurait proposé en toute discrétion une diyya – une compensation traditionnelle versée pour effacer les dettes de sang – de plus de 400 têtes de chameaux, selon des proches des victimes. « Nous avons demandé plutôt une autre forme de réparation », a ajouté l’un d’eux, sans plus de précisions.
 
Faux, selon un haut responsable tchadien, qui explique que les autorités ont dû saisir du bétail pour que les familles des assassins présumés les livrent. « Aucune diyya n’a été proposée », insiste la source, même si la pratique est plutôt courante dans le pays.
 
Enfin, plus de 200 véhicules et un millier de militaires et gendarmes qui ont participé à la chasse à l’homme en vue de retrouver les assassins présumés, vont continuer de quadriller la région jusqu’à ce que toutes les tensions soient retombées, selon la même source.

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