12:15 pm - 24 octobre, 2025
Les avocats de l’ex-Premier ministre du Tchad et opposant emprisonné Succès Masra ont déposé le 13 octobre 2025 une demande de libération provisoire de leur client pour des raisons médicales. Ils ont également demandé une autorisation de quitter le territoire afin qu’il bénéficie de soins à l’étranger : des demandes restées sans réponse.L’ex-Premier ministre du Tchad et opposant Succès Masra souffrirait de plusieurs problèmes de santé, mais surtout de troubles respiratoires graves. Son médecin préconise ainsi sa libération afin qu’il puisse accéder à un suivi médical adéquat, mais il indique que les soins appropriés ne sont pas disponibles au Tchad. 

Selon le secrétaire général des Transformateurs, le Dr Tog-Yeum Nagorngar, ces problèmes respiratoires datent de 2019 et de l’annonce de la création du parti. Ils auraient été causés par une dangereuse exposition aux gaz lacrymogènes, explique-t-il, avant d’ajouter que de nouveaux problèmes de santé se sont déclarés depuis le début de la détention de Succès Masra, le 16 mai 2025.Selon le gouvernement, son état de santé « ne nécessite pas d’évacuation »
Se pose alors la question des conditions de détention de l’ancien Premier ministre. Me Ouande, l’un de ses avocats, explique qu’il est « détenu dans un ancien bureau transformé en cellule ». Il précise que Succès Masra a accès aux sanitaires, mais qu’il dort « sur des couvertures à même le sol ». S’ajoute également à cela « l’isolement », poursuit-il.

Mais selon Gassim Cherif, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Succès Masra serait « détenu dans les meilleures conditions de détention que le l’on peut espérer au Tchad ». Il ajoute « qu’une contre-expertise médicale » a conclu que « l’état de santé de Succès Masra ne nécessite pas d’évacuation ». Me Ouande, assure, lui, que la défense n’a pas eu connaissance de cette contre-expertise.

Succès Masra avait été condamné le 9 août 2025 à 20 ans de prison ferme et 1 milliard de francs CFA (1,52 million d’euros) de dommages et intérêts pour diffusion de message à caractère haineux et xénophobe et complicité de meurtre dans l’affaire de Mandakao. Un massacre qui avait coûté la vie à une quarantaine de personnes dans un village du sud du pays, deux jours avant l’arrestation de l’opposant.

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