Mahamat Hachim Bouder a quitté le Tchad à bord d’un jet privé qui s’était posé un peu plus tôt sur le tarmac militaire de l’aéroport international Ndjamena, « un départ pour l’étranger en vue de soins médicaux », selon un haut responsable du ministère de la Justice. Donné pour gravement malade et nécessitant des soins à l’étranger, « l’homme d’affaire marchait de lui-même », dénonce des proches de Youssouf Boy.
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Une heure à peine
Condamnés à cinq ans de prison tout comme l’ancien bras droit du président tchadien, Hachim Bouder et Youssouf Boy ont tous les deux été transférés à la maison d’arrêt de Klessoum jeudi dernier dans l’après-midi. Mais l’homme d’affaire n’y a séjourné qu’une heure à peine. Il a été extrait de prison et libéré à la grande surprise de la défense de Youssouf Boy, explique l’un de ses avocats, Me Djérada Laguerre. « Il est gravement malade et ne pouvait se faire soigner qu’à l’étranger », justifie une source judiciaire, ajoutant qu’« un proche s’était porté garant de son retour ».
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Pas le premier venu
Mahamat Hachim Bouder n’est pas le premier venu. Maire depuis plus de dix ans d’Amdjarass, la ville d’origine des Itno, son entreprise de travaux publics a bénéficié pendant tout ce temps de contrats publics d’une valeur de centaines de milliards de francs CFA. « C’est un homme du sérail », analyse un sociologue tchadien, qui parle d’« une opération qui ressemble plutôt à une exfiltration ».
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