À Tambacounda (est), une opération coordonnée de la Section de recherches (SR) de la gendarmerie a permis de démanteler un réseau soupçonné « d’exercice illégal de la médecine et d’escroquerie », rapportent plusieurs médias. L’affaire implique une entreprise dirigée par un ressortissant chinois, implantée au quartier Abattoir, et qui ne disposait que d’une autorisation de vente de compléments alimentaires.
Selon les informations relayées par les médias, c’est à la suite de plusieurs signalements que les gendarmes ont infiltré la structure. Un agent en civil s’est fait passer pour un patient. Après consultation, il s’est vu remettre une ordonnance, avec obligation d’achat des médicaments dans la pharmacie interne de la société. Un subterfuge qui a permis de confirmer les soupçons d’activités médicales illicites.
Ainsi, la SR a alors procédé à l’interpellation de quatre (4) personnes, dont trois (3)jeunes femmes affectées à la vente des produits de la société. Les investigations ont révélé que les consultations étaient réalisées à l’aide d’un « quantum analyseur », un appareil présenté comme capable de détecter toutes les anomalies du corps humain, mais jugé non conforme aux normes sanitaires sénégalaises par les enquêteurs.
Toutefois, l’entreprise bien que légalement enregistrée pour vendre des compléments alimentaires, s’était érigée en centre de soins, violant ainsi les règles de la profession médicale. Les enquêteurs ont aussi établi que « les ordonnances étaient utilisées comme levier pour contraindre les patients à acheter des médicaments à des prix excessifs, caractérisant ainsi une escroquerie organisée. »
Déférés au parquet vendredi dernier, les quatre (4) mis en cause ont comparu mercredi 7 mai devant le tribunal de grande instance de Tambacounda. Deux (2) d’entre eux ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis, tandis que les deux autres ont été relaxés.
Lire l’article original ici.
