Plus de deux ans après sa fermeture provoquée par la guerre qui oppose l’armée soudanaise aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), l’aéroport international de Khartoum a officiellement rouvert ses portes, mercredi 22 octobre. Un appareil de la compagnie soudanaise Badr Airlines s’y est posé dans l’après-midi avant de repartir quelques heures plus tard pour Port-Soudan, sans que le nombre de passagers qui se trouvaient à bord ne soit communiqué.
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Annoncée en début de semaine par l’autorité civile aérienne, cette reprise des vols domestiques dans la capitale soudanaise n’en reste pas moins très incertaine : les prochains vols n’ont, en effet, pas été confirmés.
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Tout vol en provenance de l’étranger considéré comme une cible légitime
Il faut dire que quelques heures seulement avant sa réouverture, le site a, pour le deuxième jour consécutif, été pris pour cible par des tirs de drones dans la matinée de ce mercredi. Alors que le gouvernement soudanais aujourd’hui délocalisé à Port-Soudan tente de se réinstaller dans la capitale, les FSR veulent ainsi montrer qu’ils représentent toujours une menace pour Khartoum, bien qu’ils en aient été chassés il y a six mois.
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Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le chef des paramilitaires, le général Hemedti, a d’ailleurs promis de bombarder tous les aéroports utilisés par l’armée, ajoutant que tout vol en provenance de l’étranger serait également considérés comme une cible légitime. Lui aussi apparu dans une vidéo dans laquelle il apparaît en train d’inspecter l’aéroport, le chef de l’armée se veut, pour sa part, rassurant.
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