«La campagne n’est pas encore commencée», a nuancé le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Québec, Claude Villeneuve, jeudi, en réaction au dévoilement des chiffres de sondage qu’on aurait pu penser décevants pour lui.
La veille, une enquête d’opinions Segma Recherche le plaçait au cinquième et dernier rang dans les intentions de vote, à 7 %, derrière ses rivaux Jackie Smith (10 %) et Stéphane Lachance (12 %).
Le maire sortant Bruno Marchand et l’ex-ministre libéral Sam Hamad se partagent pour leur part la tête, avec respectivement 38 % et 32 % de la faveur populaire.
Refusant de dire qu’il faisait face à une pente abrupte à remonter pour se faire connaître et récolter l’appui des électeurs, le chef du parti Québec d’abord a tenu à rappeler que les maires Régis Labeaume et Bruno Marchand n’étaient eux-mêmes pas très populaires dans les sondages à cinq mois du scrutin.
«Je postule pour le rôle de Cendrillon de cette campagne électorale. Play ball!»
— Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle et candidat à la mairie de Québec
«Je n’ai pas présenté tous mes candidats, a également défendu le conseiller municipal de Maizerets—Lairet, alors que les éléments de sa plateforme électorale sont encore eux aussi inconnus.
C’est sans compter qu’il reste encore 29 % de répondants indécis face au choix qu’ils feront pour élire un maire à Québec l’automne prochain.
Hamad sous «pression»
Loin d’être inquiet de voir une course à deux se dessiner, Claude Villeneuve fait par ailleurs le pari que certains candidats à la mairie, «plus ils vont parler, moins les gens vont les aimer».
Comme Sam Hamad, suppose-t-il, chef du nouveau parti municipal Leadership Québec.
«Je pense que Sam Hamad est en train de se discréditer. À chacune de ses sorties, il se casse la gueule», a noté M. Villeneuve.
Une opinion qu’il a partagée au lendemain du dévoilement par son opposant d’un nouveau de projet de mobilité, un SRB+, pour remplacer le tramway.
«À mes yeux, ce n’est pas clair que Sam Hamad se rend à l’élection, parce qu’il a l’air de détester son expérience à venir jusqu’à maintenant. Il est en maudit de toutes les questions des journalistes. Il ne trouve pas ça facile», a dit observer l’élu.
D’après M. Villeneuve, l’ancien ministre libéral se «disqualifie» comme maire lui qui, depuis l’annonce de sa candidature, «prouve à chaque occasion qu’il a qu’il n’est pas capable de subir la pression d’être maire».
«Il faut que Sam Hamad montre qu’il est capable de s’endurcir la couenne, s’il veut être maire de Québec.»
— Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord et candidat à la mairie de Québec
Quant à lui, le chef de la deuxième opposition, Stevens Mélançon, a jugé qu’il était «très tôt» pour commenter les résultats d’un sondage à ce moment-ci, alors que les élections ne doivent avoir lieu que le 2 novembre 2025.
«Tout peut changer», croit encore l’élu municipal de Beauport, qui n’a jamais caché certains rapprochements avec l’équipe de Sam Hamad dans les derniers mois.
M. Mélançon croit d’ailleurs que le fait de l’avoir vu présenter une alternative au tramway qu’il pourfend depuis des années avant les élections constitue un intrant «majeur», qui permettra aux électeurs de se «positionner».
Un sondage SOM-Le Soleil révélait par ailleurs lundi que pas moins de 78 % des gens de Québec se disent «très» ou «plutôt» intéressés par les prochaines élections municipales.
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