Dès son élections, Sam Hamad et son parti Leadership Québec aboliraient le règlement municipal qui interdit la vente de foyers décoratifs ou d’ambiance au bois. Il était aussi prévu que l’usage des foyers décoratifs soit interdite totalement en 2030.
L’ex-ministre libéral implanterait plutôt «une table municipale du chauffage responsable», à laquelle participeraient des entreprises, des concepteurs, des citoyens et des experts.
Ceux-ci devraient présenter de nouvelles proposition pour la règlementation, en se basant sur la science et sur la «capacité de payer» des usagers.
«Les entreprises, c’est eux qui fabriquent, c’est eux l’expertise», justifie Sam Hamad. «À la fin de la journée, ça prend un produit qui est réalisable, qui répond aux normes.»
«On efface et on recommande»
La «table municipale du chauffage responsable» devra se pencher sur le dossier, et «reprendre le dossier à zéro», a précisé Sam Hamad dans un point de presse tenu dans un commerce de foyers.
«On trouve qu’ils sont allés vite sans informer la population.»
«On veut aller étape par étape», a-t-il répété, sans s’avancer sur un éventuel cadre réglementaire, ni sur un échéancier.
Impossible donc de savoir les éventuelles règles qui s’imposeraient.
Le règlement en vigueur pourrait très bien être implanté à nouveau dans les années à suivre, admet M. Hamad. «C’est déjà pas mal pour les citoyens», plaide-t-il.
Sam Hamad n’a pas proposé d’aide ou d’accompagnement spécifique pour les propriétaires de foyer qui devraient s’ajuster aux nouvelles normes.
Des preuves sur la santé
Sam Hamad a insisté en point de presse qu’il ne souhaite pas négliger la qualité de l’air, mais qu’il exige plus de preuves avant de procéder à une interdiction des foyers.
«C’est sûr que si quelqu’un me dit “la santé est en danger”, on va agir plus rapidement que vous pensez», a-t-il déclaré.
Mais les données et les preuves «ne sont pas claires», répète-t-il.
«Je veux voir les liens directs avec le feu de foyer et les décès. Si j’ai la démonstration, on va agir», exigeant que les preuves ne soient pas «des chiffres en anglais, des chiffres aux États-Unis».
Pourtant, la réglementation de Bruno Marchand était inspirée d’une recommandation de la Direction de santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale.
En se basant sur les données de Santé Canada, le CIUSSS de la Capitale-Nationale rapporte qu’environ 140 décès prématurés sont attribuables chaque année à la pollution issue du chauffage au bois dans la région.
«Moi, j’ai pas vu une étude qui dit qu’il y a un mort directement lié à un foyer à Sainte-Foy», a protesté l’aspirant maire.
Une interdiction controversée
À la fin de l’année 2023, la Ville a annoncé qu’elle interdirait progressivement les foyers d’ambiance, en raison de leurs émissions de particules dans l’air nocives pour la santé.
Dès janvier 2024, Québec a ordonné l’interdiction d’installer un nouveau foyer au bois décoratif ou d’ambiance, puisqu’«ils émettent autant de particules fines qu’un foyer de maçonnerie ouvert».

À l’horizon de l’automne 2030, il deviendra tout simplement impossible de les utiliser.
Malgré les contestations de la part de certains citoyens et des entreprises qui fabriquent des foyers, Bruno Marchand a maintenu son bout.
«Ce n’est pas pour punir aucun citoyen. C’est une question de faire en sorte de protéger la vie des gens», insistait-il en décembre 2024.
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