Même si l’administration Marchand a déjà tranché sur le sort de la mosaïque jugée «offensante» dans la salle de réception de l’hôtel de ville de Québec, son retrait continue de faire couler beaucoup d’encre.
Le chef par intérim de la deuxième opposition, Stevens Mélançon, a qualifié, mardi en point de presse, le retrait de l’œuvre comme «du wokisme à son meilleur». Le maire Bruno Marchand s’est défendu vivement face à cette accusation qu’il ne considère pas comme du wokisme, mais plutôt comme «du bon jugement».
«C’est complètement ridicule de la part de M. Mélançon d’attribuer ça à du wokisme. Ça n’a pas rapport. Ça a rapport avec le fait qu’elle n’est pas historique, que la coiffe [du chef autochtone] ne représente pas les Wendats et qu’on a envie de collaborer et d’être dans un lieu où on accueille tout le monde.»
— Bruno Marchand, après les accusations de «wokisme» de la part de l’opposition.
Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, a salué lundi le retrait de la mosaïque et propose maintenant «qu’on mandate des artistes pour la remplacer par une œuvre plus fidèle» de la fondation de Québec.
De son côté, le chef de Québec d’abord, Claude Villeneuve, s’est questionné sur l’absence d’un représentant de l’administration Marchand à la cérémonie d’ouverture du Festival Kwe!, alors qu’il y était lui-même, avec la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith. «De ne pas être présent à un événement diplomatique d’importance comme celui-là, je trouve ça très ordinaire», a-t-il déclaré.
Bruno Marchand a tenu à préciser que son équipe est «partenaire» de la Nation huronne-wendat et que ce que son administration a fait depuis quatre ans témoigne d’une «profonde collaboration sincère et authentique». Il assure qu’il «n’y a pas d’enjeu».
L’absence d’arcs-en-ciel dénoncée
Par le passé, la Ville de Québec a déjà mis en lumière des lieux publics ou déployé le drapeau de la fierté à l’occasion du Mois de la fierté ou de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie du 17 mai pour «démontrer son soutien aux communautés LGBTQ+».
Mais cette année, «il n’y a strictement rien», a dénoncé mardi le chef de l’opposition officielle.
«Je trouve que c’est problématique. Alors que la saison touristique s’ouvre, ce n’est pas une belle façon de montrer qu’on est une ville ouverte. Ce n’est pas la fierté que j’aurais envie de nous voir pavoiser», a regretté Claude Villeneuve, avant son entrée au conseil municipal.
«C’est important qu’on dise à l’ensemble du monde que Québec est une ville ouverte, une ville fière et une ville qui [accueille] toutes les diversités.»
— Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle
Dans un avis de proposition déposé pendant la séance, l’opposition officielle demande que la Ville de Québec «déploie des gestes visibles d’affirmation de son soutien aux droits des communauté LGBTQ+» et qu’elle s’engage à souligner à chaque année «de manière officielle» la journée du 17 mai.
«C’est d’autant plus important dans le contexte, cette année, parce que Trump vient d’être réélu. Les droits des gens qui sont vulnérables à cet égard reculent, défend M. Villeneuve. Je ne veux pas en faire un enjeu partisan. Je ne cherche pas un coupable. Mais à l’avenir, faisons-le.»
«Plus vite» pour une équipe professionnelle de soccer
Après le succès du match de soccer de la Première ligue canadienne (PLC) au Stade TELUS-Université Laval le 31 mai dernier, l’engouement du soccer se fait sentir au conseil municipal de Québec.
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La conseillère du District des Saules–Les Méandres, Véronique Dallaire, a déposé mardi un avis de proposition visant la mise sur pied d’un comité transpartisan dédié «à la construction d’un stade adapté, pérenne et accessible», prêt à accueillir une équipe de la PLC et ainsi, faciliter l’implantation d’une nouvelle franchise à Québec.
La conseillère municipale de Québec affirme d’abord avoir eu «l’opportunité» de s’entretenir au téléphone avec Marni Dicker, vice-présidente et directrice infrastructures de la PLC. Cette dernière lui aurait indiqué que la ligue avait «donné le feu vert pour entreprendre des discussions sérieuses pour amener une concession de soccer professionnel à Québec».
Avec ce comité transpartisan qui réunirait «des élus de toute affiliation politique et évidemment les acteurs du milieu du soccer dans la ville de Québec», Mme Dallaire espère amorcer «très rapidement — et non à la suite des élections de novembre —», les travaux de construction et les discussions qui permettront de mener le projet à terme.
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Le maire de Québec, Bruno Marchand, avait déjà auparavant démontré de «l’ouverture» à injecter des fonds dans une infrastructure dédiée au ballon rond de «6000 places minimum».
Charlesbourg aura bientôt sa patinoire extérieure réfrigérée couverte
La Ville de Québec a lancé ces derniers jours les travaux d’aménagement de la nouvelle patinoire réfrigérée couverte au parc Bon-Pasteur, à Charlesbourg.
Le calendrier de construction vise une ouverture à temps pour la prochaine saison hivernale. L’installation glacée sera ainsi accessible de la mi-octobre à la mi-mars, tandis qu’en été, la surface servira au pickleball, au hockey-balle, aux camps de jour et à d’autres événements communautaires.
Le coût total du projet de cette deuxième patinoire réfrigérée couverte est évalué à 9,5 millions, dont près de 6 millions sont financés par le gouvernement du Québec.
«Elle est dans le nord, à Charlesbourg. On en avait besoin. Avant qu’on arrive, il n’y en avait pas», s’est félicité le maire de Québec, mardi.
L’administration Marchand s’est engagée à construire une patinoire de ce type par arrondissement, chaque année. La prochaine sera aménagée dans le quartier Duberger.
La première, financée en partie par la fondation Bleu Blanc Bouge, installée au parc Victoria, a conclu sa première saison avec plus de 14 000 visites, signe d’un «engouement marqué de la population pour ce type d’aménagement», selon la Ville.
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