Pour rapprocher les décisions du citoyen, Repensons Lévis propose de créer des budgets participatifs dans chaque quartier en divisant les 2,8 millions annuellement alloués au Comité de proximité de la Ville de Lévis.
Ces enveloppes, séparées selon la population de chaque secteur, permettraient de financer des projets locaux ou de voisinage, a expliqué le candidat à la mairie.
Elles représentent quelques centaines de milliers de dollars par année par quartier.
La Ville proposerait chaque année quelques idées par secteur. «Le stationnement de l’édifice Gérard Dumont […] un terrain multisport au Parc des Coutances ou un sentier de patins au Centre des loisirs», a donné comme exemple M. Bonin, en conférence de presse à Pintendre.
Les citoyens seraient ensuite appelés à échanger, sélectionner et bonifier leur projet préféré. La proposition choisie serait ensuite envoyée dans la machine municipale pour réalisation.
Serge Bonin croit que ces projets permettront aux Lévisiens d’avoir un impact concret dans leur voisinage. Il contrera aussi la perception d’iniquité dans les quartiers périphériques, où on se sent «négligé» depuis la fusion municipale, selon l’aspirant maire.
«Je l’ai entendu à Lauzon, à Saint-Nicolas et à Saint-Jean. Un peu partout en périphérie, on dit: “Il me semble qu’on ne pense pas assez à nous”, rapporte-t-il. On veut répartir des budgets équitablement pour faire en sorte que vous décidiez.»
Le candidat à la mairie convient que les budgets participatifs sont une lourde tâche organisationnelle. Mais 30 % des villes du Québec ont déjà réussi à le faire, souligne M. Bonin. «Lévis doit se rendre là. C’est un mouvement qui est en train de se créer.»
Millions «dilapidés»
En plus de «redonner du pouvoir aux quartiers», la méthode proposée par Repensons Lévis mettra fin à un moyen «abhérant» de distribuer l’argent du Comité de proximité, fait valoir Serge Bonin.
Pour l’instant, le Comité est formé de quatre élus, à qui on présente divers projets qui ne cadrent pas dans les autres enveloppes municipales, explique M. Bonin. «Et là, on dit oui à l’un et non à l’autre, résume-t-il. Mais on n’a pas d’explications!»
Selon lui, les élus du Comité ne s’appuient «sur aucun critère clair» pour distribuer 2,8 millions chaque année.
«Ils n’ont aucun critère, et ils ont dilapidé plus de huit millions dans les trois dernières années, un peu partout sur le territoire!»
— Serge Bonin, candidat à la mairie et chef de Repensons Lévis
Serge Bonin déplore, par exemple, le choix du comité d’accorder 1,5 million au projet de dôme multisport du Collège de Lévis.
«Je ne dis pas que c’est une bonne idée ou pas, mais juste que je pense que ce n’est pas la bonne enveloppe, précise-t-il. Ça fait une disparité parce que c’est un gros montant dans un secteur précis.»

Selon lui, les budgets participatifs de Repensons Lévis permettront de diviser plus équitablement les sommes dédiées à la proximité. «Si on est capable de répartir équitablement, on va être capable de satisfaire un peu tout le monde.»
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