Puisque les Lévisiens ne s’entendent pas sur le développement de leur ville, comme le révélait jeudi le sondage Segma – Radio-Canada – Le Soleil, le candidat à la mairie Serge Bonin s’engage à tenir des «États généraux sur le développement» de Lévis.
«La moitié [de la population] est contente du développement, l’autre moitié n’est pas contente du développement», a résumé le chef de Repensons Lévis, lors d’un point de presse dans une boulangerie du Vieux-Lévis.
«Alors il faut qu’on jase. Il faut qu’on prenne le temps de s’entendre», a-t-il poursuivi.
L’aspirant maire pense que des États généraux sont le forum approprié pour élaborer un consensus sur le développement de Lévis et de ses centres-villes.
M. Bonin croit que le moment est idéal pour prendre le temps de se pencher sur une vision commune, le moratoire freinant de toute façon l’émission de permis sur une grande partie du territoire. «On profite du moratoire, donc c’est le temps de le faire. […] C’est le moment de s’arrêter et de regarder qu’est-ce qu’on fait pour l’avenir.»
«Il faut se faire un plan de match collectif. On doit trouver des réponses tout le monde ensemble.»
—  Serge Bonin, chef de Repensons Lévis et candidat à la mairie
Le candidat à la mairie de Repensons Lévis croit que l’exercice permettra de tirer du concret après avoir consulté la population.
«On va finir par pondre un plan particulier d’urbanisme (PPU) qui va avoir des règles claires, des critères clairs», a affirmé M. Bonin.
Il entrevoit notamment de nouvelles orientations quant au nombre d’étages, au zonage, à la distance entre les bâtiments et les marges de recul quant aux rues.
Le chef de Repensons Lévis assure que de tels États généraux ne dédoublent pas l’engagement déjà pris par son parti de réviser finement tout le zonage de Lévis en consultant quartier par quartier. «Ce n’est pas la même chose. Là , on parle du développement, des zones qui ne sont pas encore construites.»
Promesse d’un référendum sur le SRB
Après y avoir ouvert la porte en entrevue avec Le Soleil, Serge Bonin s’est officiellement engagé, mercredi, à tenir un référendum sur son projet de Service rapide par bus (SRB) s’il est élu.
Confiant de pouvoir convaincre les Lévisiens, l’aspirant maire promet de laisser la population trancher sur son projet «quand tout sera prêt, quand toutes les données seront là et disponibles».
Contrairement à Steven Blaney de Prospérité Lévis, qui lui a récemment reproché le prix pour organiser un référendum, Serge Bonin ne considère pas que la facture de l’éventuelle consultation est un enjeu.
«Ça me fera vraiment plaisir de le faire parce que, pour moi, c’est l’action démocratique la plus noble qui soit», a répondu Serge Bonin. «On va le défendre bec et ongle, et on va y arriver.»
Le chef de Repensons Lévis, qui propose de remplacer les voies réservées sur Guillaume-Couture par un SRB entre Lauzon et Saint-Rédempteur, s’est d’ailleurs dit encouragé que les Lévisiens appuient en majorité son idée pour un transport collectif plus lourd sur ce boulevard.
«On est en train de le définir, de le dessiner, et vous êtes déjà 56 % à dire oui, cette idée-là nous intéresse», a-t-il lancé, référant aux données du sondage Segma – Radio-Canada – Le Soleil paru jeudi.
Serge Bonin a finalement réitéré son opposition à la continuité du projet Guillaume, soit l’aménagement de voies réservées latérales au bord du seul boulevard Est-Ouest de Lévis.
«Pour moi, les voies réservées, c’est non merci.»
—  Serge Bonin, chef de Repensons Lévis et candidat à la mairie
Selon lui, en raison de modifications d’un programme gouvernemental pour favoriser les SRB aux dépens des voies réservées, son projet est «entre 6 à 12 fois moins cher pour la ville» que celui proposé par Steven Blaney et Isabelle Demers.
«Je ne jetterai pas l’argent des gens de Lévis par la fenêtre dans des voies réservées qui sont plus ou moins efficaces.»
Les élections municipales auront lieu le dimanche 2 novembre prochain. Le vote par anticipation se déroule le 26 octobre.
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