2:23 pm - 20 juin, 2025
Le député Thierno Alassane Sall a adressé une question écrite au ministre des Énergies, du Pétrole et des Mines, interrogeant la politique de fixation du prix des carburants à la pompe. Dans sa correspondance, rendue publique sur ses réseaux sociaux, l’élu dénonce le maintien de prix parmi les plus élevés de la sous-région, en dépit de conditions économiques internationales favorables.

Entre le 10 juin 2024 et le 9 juin 2025, le cours du Brent — baril de référence pour le pétrole brut a enregistré une baisse de 18,09 %, passant de 81,96 à 67,13 dollars américains. Dans le même temps, le franc CFA s’est apprécié face au dollar, le taux de change reculant de 607,396 à 574,435 XOF pour un dollar, soit une baisse de 5,43 %. Selon le député, ces évolutions devraient logiquement se traduire par une baisse du coût d’importation des produits pétroliers raffinés.

Pourtant, au Sénégal, les prix à la pompe sont restés inchangés. Le litre d’essence super est toujours vendu à 990 FCFA, un niveau qui place le pays en tête des tarifs les plus élevés de la zone UEMOA. D’après les données compilées par le parlementaire, en décembre 2024 comme en juin 2025, des pays voisins comme la Côte d’Ivoire (855 FCFA), le Burkina Faso (855 FCFA), le Mali (775 FCFA) ou encore le Niger (540 FCFA) affichaient des prix sensiblement plus bas. Le différentiel atteint jusqu’à 45 % avec le Niger, pourtant enclavé et confronté à une instabilité politique persistante.

Dans son analyse, Thierno Alassane Sall s’étonne que le Sénégal, devenu récemment producteur d’hydrocarbures, ne parvienne pas à offrir un allègement des prix à ses citoyens. Il relève notamment que les pays enclavés comme le Mali ou le Niger, dont les importations transitent par le port de Dakar avant d’être acheminées par camion, affichent paradoxalement des prix plus faibles.

Le député attire également l’attention sur les répercussions économiques de cette politique tarifaire. Selon lui, le maintien de prix élevés représente une charge indirecte pour les ménages et un facteur de perte de compétitivité pour les entreprises sénégalaises, notamment dans les secteurs du transport, de l’agriculture et de la pêche. Il estime que cette situation pourrait affecter durablement les acteurs économiques nationaux, exposés à une concurrence accrue des pays voisins.

Enfin, Thierno Alassane Sall interpelle directement le gouvernement et demande des réponses claires et détaillées quant aux critères de fixation des prix à la pompe, à la lumière des évolutions du marché et du nouveau statut énergétique du Sénégal.

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