Football africain, économie et investissements
Au-delà du spectacle sportif, le football en Afrique est un moteur économique majeur. Les sponsors affluent en masse. En 2023, la CAF a signé des contrats titanesques. Les pays hôtes n’hésitent plus à investir lourdement pour accueillir le jeu. La Côte d’Ivoire a mobilisé plus d’1 milliard de dollars dans l’infrastructure de la CAN 2023 (nouveaux stades, routes, hôtels). En retour, ces compétitions massives génèrent une énorme audience mondiale. L’un des exemples les plus marquants reste la Coupe du monde 2010 (organisée pour la première fois en Afrique du Sud) qui a captivé plus d’un milliard de téléspectateurs dans le monde. Cette ferveur se traduit également par l’essor des paris sportifs en ligne.
L’Afrique est désormais considérée comme l’un des marchés à la croissance la plus rapide pour les paris sportifs, portée par la généralisation des smartphones. Que ce soit sur un site de pari foot Mali, au Cameroun ou partout en Afrique, les supporters peuvent consulter les cotes des prochains matchs et suivre l’évolution des compétitions locales et internationales. Les fans suivent ainsi les performances de leurs équipes tout en échangeant analyses et pronostics. Les retransmissions TV, les réseaux sociaux et le sponsoring digital transforment le public en actifs monétisables. La communauté footballistique attire ainsi des investissements comparables à ceux des grands championnats européens.
Supporters et audience : des chiffres impressionnants
La passion africaine se mesure en chiffres vertigineux. Le public de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) illustre cette ferveur. L’édition 2023-2024 (Côte d’Ivoire) a réuni près de 2 milliards de téléspectateurs dans 180 pays, avec 1 109 593 spectateurs au total dans les stades (en moyenne 21 338 par match). Dans toute l’Afrique, les gradins sont souvent pleins et les écrans allumés à chaque coup d’envoi. Par exemple, les clubs majeurs du Nigéria attirent des dizaines de milliers de spectateurs par rencontre. Les supporters forment des groupes ultras qui orchestrent chants et danses dans chaque stade, des Pyrénées marocaines à l’Afrique de l’Ouest.
Le coup d’envoi de chaque rencontre, qu’il s’agisse d’une finale de CAN ou d’un derby local, est salué par des éclats de joie communicatifs. En outre, les stades modernes comme le Stade des Martyrs en RD Congo (80 000 places) ou le Stade Mohammed V au Maroc (45 000 places) se remplissent pour soutenir les équipes nationales, signe de cette ferveur populaire.
Des chiffres complémentaires qui témoignent de cet amour du jeu :
● 1,4 milliard d’impressions numériques lors de cette CAN 2023 (streaming et réseaux sociaux).
● 8 : nombre record de participations d’un pays africain à la Coupe du Monde (Cameroun).
● 6 : nombre maximal de victoires obtenues par une équipe africaine en phases finales de Mondial (Nigeria).
Fierté et performances : un palmarès à l’appui de la passion
La culture footballistique est aussi nourrie par les succès historiques. Difficile de départager formellement le champion de la passion footballistique en Afrique. En valeur absolue, le Nigeria (plus de 220 millions d’habitants) dispose sans doute du bassin de supporteurs le plus grand. L’omniprésence des Super Eagles, suivi des audiences massives et des foules lors des matches de Ligue nigériane, suggèrent que le géant ouest-africain occupe le haut du classement statistique. Le Cameroun, lui, entretient une ferveur historique (participations record en Mondial, succès récents en compétitions internationales) qui mobilise tout un peuple.
De leur côté, l’Égypte (7 titres continentaux en CAN) et le Sénégal (finaliste de CAN 2002 et champion 2021) suscitent des vagues de fierté nationales à chaque succès continental. La quête de succès sur la scène internationale devient elle-même une passion collective. Seize des 54 pays africains ont déjà pris part à la phase finale de la CAN, et 13 ont déjà disputé la Coupe du Monde. Ces chiffres reflètent la place centrale qu’occupe le football dans la plupart des pays. Par exemple, le Ghana (4 participations en Mondial) et la Côte d’Ivoire (3 participations, champion CAN 2015) voient chaque sélection fédérer des foules entières, de jour comme de nuit.
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