Comme les autres partis d’opposition, la formation de gauche a voté contre le dépôt du projet de loi concernant la constitution au Salon rouge, le 9 octobre.
Les partis d’opposition reprochent notamment au ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, d’avoir rédigé le projet de constitution sans mener de consultations à grande échelle.
Même si M. Jolin-Barrette s’est finalement montré favorable, la semaine dernière, à tenir une consultation générale, Québec solidaire (QS) estime que c’est trop peu trop tard.
La co-porte-parole et cheffe parlementaire du parti, Ruba Ghazal, explique refuser de cautionner une démarche «antidémocratique menée sans consultation de la population, ni des partis d’opposition».
Dans un communiqué publié lundi matin, elle a plaidé que c’est le devoir et la responsabilité des partis d’opposition de «faire barrage au gouvernement lorsqu’il commet une telle erreur».
«Une constitution c’est en quelque sorte l’acte de naissance d’un peuple. On ne pardonnera jamais à la CAQ d’avoir gâché ce moment-là», a-t-elle tranché.
«On s’est déjà fait imposer une constitution par le fédéral en 1982, c’est pas vrai qu’on va s’en faire imposer une deuxième par la CAQ.»
— Ruba Ghazal, co-porte-parole et cheffe parlementaire de Québec solidaire
Le co-porte-parole et leader parlementaire de QS, Guillaume Cliche-Rivard, croit aussi que «l’heure n’est plus à la collaboration».
«C’est inacceptable de rater l’important rendez-vous avec l’histoire qu’est l’adoption d’une constitution simplement parce que la CAQ veut tenter de se relancer en fin de régime», a-t-il fait valoir.
Front commun?
QS dit avoir envoyé une lettre aux chefs du Parti québécois et du Parti libéral pour leur demander de faire front commun dans ce dossier.
Même si la Coalition avenir Québec est majoritaire à l’Assemblée nationale, les partis d’opposition peuvent se servir de plusieurs mécanismes pour ralentir la progression d’un projet de loi dans les différentes étapes du processus parlementaire.
Avec son projet de constitution, le gouvernement Legault veut notamment interdire à des organismes d’utiliser des fonds publics pour contester des lois considérées comme fondamentales pour le Québec, comme la loi 96 sur le français et la loi 21 sur la laïcité de l’État.
Il veut aussi renforcer l’égalité entre les hommes et les femmes et protéger le droit à l’avortement.
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