Les visiteurs ont marqué les six premiers filets de cette rencontre, dont trois en avantage numérique, pour vider complètement l’énergie du Centre Vidéotron. L’entraîneur-chef victorieux Yanick Jean a aimé la maturité de son club.
«Quand le pointage vient comme ça avec une bonne avance, il faut que ton équipe démontre de la maturité. J’ai aimé le fait qu’on n’a pas eu de joueurs qui prennent des risques inutiles pour en compter plus. On a fait ce qu’on avait à faire dans la deuxième portion du match.»
Le dirigeant croit que son club a été supérieur au match de la veille et il a également aimé le fait que ses joueurs ne répliquent pas à l’indiscipline de ses adversaires.
«On a vraiment capitalisé sur nos chances de marquer ce soir en prenant les devants tôt dans le match. C’est certain que c’est difficile pour la foule dans ce temps-là . Il ne faut pas oublier que c’est encore tôt dans la saison et on met l’emphase sur nous et notre façon de jouer.»
Il faut aussi mentionner qu’en accordant un but aux Remparts à la fin de la deuxième période, Chicoutimi a enregistré un nouveau record de franchise. Ils ont établi une séquence de 170 minutes et 20 secondes sans accorder de but à l’adversaire. L’ancienne marque était de 155 minutes et 8 secondes datant de l’édition 2000-2001.
Toujours plaisant de marquer
Pour l’ailier droit Émile Ricard qui s’est mérité la deuxième étoile du match avec deux buts, le sourire était facile après la rencontre.
«Je crois qu’on a très bien exécuté collectivement, et de compter dans un gros amphithéâtre avec beaucoup de monde, c’est toujours spécial. Toujours l’fun de compter ici!»

Effort inacceptable
Du côté des Remparts, les chances de se réjouir ont été quasi inexistantes dans cette rencontre. Le capitaine Étienne Desjardins avait de la difficulté à expliquer les déboires et le manque de discipline des siens qui viennent d’enregistrer une cinquième défaite consécutive.
«La discipline on en parle, mais il faut que ça arrête! On ne peut pas donner 10 avantages numériques à de bonnes formations. Quand tu passes autant de temps en désavantage, c’est difficile pour le reste de l’équipe d’être impliqué dans le match. On pratique très fort à l’entraînement et je ne peux expliquer ce qui se passe dans les parties.»
Desjardins n’a pas hésité à prendre le blâme pour cette défaite.
«L’effort n’était pas acceptable et ça commence par moi. Je n’ai pas eu une bonne partie et il faut simplement transposer l’effort de l’entraînement aux parties.»
Son coéquipier Cal Uens n’a pas été aussi cinglant, mais il ne faisait aucun doute que l’auteur des deux buts des Remparts voyait du vrai dans la déclaration de son capitaine.
«L’effort pourrait être mieux et il faut en demander un peu plus de tout le monde. En ce qui concerne mes deux buts, on a été meilleur en fin de deuxième période et au début de la troisième, mais c’est évident que c’est trop tard pour commencer à jouer.»
Veilleux reste calme

Il était évident que l’entraîneur-chef Éric Veilleux n’était pas du tout satisfait du rendement de sa troupe après le match, mais il a été rassembleur dans ses déclarations avec les médias n’envoyant personne en dessous de l’autobus.
«L’effort n’était pas présent. On a de jeunes joueurs et on les aime et il faut les amener à travailler plus fort. Ça fait partie de mon travail et on va continuer à cogner sur le clou.»
Le pilote croit qu’il y a une seule façon de faire présentement pour retrouver le succès.
«Quand tu ne travailles pas et tu ne compétitionnes pas, il n’y a pas de bonnes choses qui peuvent arriver. Il y a une seule façon de jouer et c’est la nôtre! On va en venir à bout.»
Veilleux a confirmé que sa formation travaillait fort à l’entraînement, mais qu’il était visiblement tanné des excuses.
«Ça va à l’entraînement, mais il en manque encore. À un moment donné, il faut arrêter de trouver des raisons. Il n’y en a pas de raison. Il faut arrêter de prendre des punitions tout en continuant de jouer physique. Je peux vous dire qu’on va avoir une belle semaine d’entraînement avant d’affronter l’Armada vendredi et on va être prêt.»
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