4:02 am - 20 octobre, 2025
La synagogue de Seine-Saint-Denis a été le théâtre d’un moment significatif pour le dialogue interreligieux ce samedi, accueillant le Khalife de Bambilor, Thierno Amadou BA, président de l’ONG Fawzi Wa Nadjati (FWIN). Accompagné d’une importante délégation, le guide spirituel sénégalais a pris la parole lors de la prière de Chabbat pour délivrer un message centré sur le vivre-ensemble, la diplomatie religieuse et la paix universelle.
 
​L’événement a été marqué par l’accueil chaleureux du Grand Rabbin de Seine-Saint-Denis, Moché Moïse Lewin. Dans son allocution, le Rabbin a salué le rôle du Khalife en tant qu’acteur majeur de la diplomatie religieuse, rappelant sa rencontre avec le Président de l’État d’Israël. « C’est un homme de conviction, dont la parole et l’action montrent que la foi peut être un pont entre les peuples, un instrument de paix et de fraternité véritable », a-t-il affirmé.

Le Rabbin Lewin a également partagé son expérience sur l’Île de Gorée au Sénégal, soulignant l’importance de cette île de mémoire pour la réconciliation : « La mémoire et le pardon doivent guider nos pas vers la paix. »
 

​Avant le discours du Khalife, un geste symbolique fort a eu lieu : Mouhamed PAM a interprété un chant musulman dans l’enceinte sacrée de la synagogue, créant une atmosphère de recueillement et de communion spirituelle parmi l’assemblée.
 

​Dans sa prise de parole, Thierno Amadou BA a mis l’accent sur le caractère universel de la foi et a rappelé le rôle indispensable de la diplomatie religieuse pour dépasser les divisions. « Aujourd’hui, un Khalife musulman s’adresse à vous depuis une synagogue — un lieu saint du peuple du Livre. Ce simple fait est un message au monde : là où les peurs ont divisé, la foi peut rassembler. Dieu réside dans le cœur de ceux qui aiment et respectent », a-t-il déclaré.
 

​Le Khalife a insisté sur la nécessité d’un engagement quotidien pour la paix, en particulier dans les zones de conflit. Il a notamment souligné que la paix entre Israël et la Palestine reste fragile et que seule une approche fondée sur l’écoute, la compréhension et la reconnaissance mutuelle peut garantir une coexistence durable. « La paix n’est pas un miracle, c’est un effort quotidien. C’est le choix, répété chaque jour, de tendre la main plutôt que de brandir le poing », a-t-il martelé.
 

​L’importance de l’événement a également été reconnue par les autorités locales.

​Jean-Michel Genestier, Maire du Raincy, a salué le message : « Ce moment est particulier. Une amitié est née ici, et il nous rappelle que le dialogue doit toujours être au service de la fraternité et de l’action pour le bien commun. »
 

Ludovic Toro, Maire de Coubron et Conseiller régional d’Île-de-France, a ajouté : « Nous devons être des ambassadeurs de la paix, et ce type de rencontre montre que l’unité des croyants peut exister. Chaque geste compte pour bâtir la compréhension et la solidarité. »
 

​En reconnaissance de son engagement en faveur du dialogue, le Khalife a reçu une médaille d’or de la Ville du Raincy et une distinction de la Ville de Coubron. Ces gestes de reconnaissance ont été suivis par l’offre de présents du Khalife aux deux maires et au Grand Rabbin, symbolisant la réciprocité de la fraternité.
 

​Cette rencontre historique, qui a réuni des membres des communautés juive et musulmane, illustre le potentiel de la diplomatie religieuse et de l’action collective pour bâtir un monde plus uni. Comme l’a conclu le Khalife : « Nous ne sommes pas simplement appelés à vivre côte à côte, mais à bâtir ensemble un monde plus juste, plus humain. »

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