Lors des débats, le procureur a formulé des réquisitions sévères à l’encontre de l’ancien élu, demandant une peine de six mois d’emprisonnement dont trois mois ferme, accompagnée d’une amende de 200.000 FCFA.
Face à la cour, Moustapha Diakhaté a présenté sa défense en ces termes : « Je n’ai fait que chanter l’hymne de la République, pour qu’on ne la colassardisse pas », a-t-il déclaré. L’ancien parlementaire a poursuivi son argumentation : « Un gougnafier, c’est quelqu’un qui ignore ce qu’il fait. Un président de la République peut se tromper. Il faut donner du respect au Président de la République. J’avais honte devant les policiers. Je ne pensais pas qu’on allait me poursuivre pour cela. »
Cette déclaration n’a pas convaincu le parquet, qui a immédiatement réagi en rappelant la définition du terme controversé : « Gougnafier signifie : bon à rien, rustre, goujat », a précisé le représentant du ministère public. Par la suite, M. Diakhaté a adopté une posture de mutisme, refusant catégoriquement de répondre aux questions supplémentaires des magistrats.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré jusqu’au 2 juillet prochain, date à laquelle sera rendue la décision judiciaire.
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